đź”´[ L’Edito du mois d’Octobre 2024 ] |Mois du consommons local : une fenĂŞtre d’opportunitĂ© pour la femme
C’est parti pour le Mois du consommons local. La Ve édition de cette initiative communautaire a été officiellement lancée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, le jeudi 3 octobre 2024, à Ouagadougou, avec pour thème : « Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA ».
Comme les éditions précédentes, ce Mois du consommer local se veut une tribune pour la valorisation, la production et la transformation des produits « Made in Burkina » et ceux de l’espace UEMOA.
Il constitue donc une opportunité pour la sensibilisation des populations sur l’importance de la consommation des produits issus de l’espace communautaire, comme pour répondre au père de la Révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara qui lançait alors : « Consommons ce que nous produisons. Produisons ce que nous consommons ».
Au-delà des projets ambitieux de production à grande échelle, la transformation de nos ressources, notamment des Produits forestiers non ligneux (PFNL), est incontestablement pourvoyeuse de devises et d’emplois pour de nombreuses femmes principalement.
En effet, à travers villes et campagnes, des femmes, individuellement ou en association, mettent en place de petites unités de transformation de ces produits pour en faire du jus (boisson), du savon, de la confiture, de la farine, des biscuits, des épices, des pâtes alimentaires et bien d’autres.
A cela, il faut ajouter ces milliers de femmes qui vivent du tissage du coton et de la confection de pagnes Faso Dan Fani et Koko Dunda Ă travers le pays.
Dans un pays comme le Burkina Faso où la dynamique actuelle épouse cette démarche qui vise un développement endogène inclusif et durable, le Mois du consommons local se présente donc à ces femmes et jeunes filles comme une opportunité à saisir afin d’écouler les produits transformés.
Encore faut-il qu’ils le soient dans des conditions de travail adaptées et d’hygiène satisfaisantes à même de garantir elles-mêmes leur santé et celle du consommateur.
Si l’on sait que ce Mois du consommons local accueille de nombreux visiteurs et acheteurs étrangers, la qualité des produits est donc indispensable pour les rendre compétitifs sur le marché international.
Cette donne, très capitale pour l’écoulement des produits, tant sur le marché local, sous régional qu’international, nécessite donc des transformatrices, un cadre de travail sain, du matériel adapté et une ressource humaine qualifiée.
C’est en cela que les autorités qui ont fait de la souveraineté nationale leur leitmotiv, gagneraient à apporter à ces milliers de femmes et de jeunes filles, un accompagnement conséquent pour la formalisation de leurs activités, avec le soutien des partenaires au développement.
En plus de générer des revenus pour elles-mêmes, c’est entreprises contribueront non seulement à créer de nombreux emplois, mais aussi au budget de l’Etat, à travers les impôts et autres taxes qu’elles verseront.
La RĂ©daction