« 1 femme sur 10 porte une endométriose quelconque », Pr Charlemagne

« L’endométriose est une pathologie courante. Elle est grave car elle pourrit la vie des femmes sur le plan personnel et professionnel. Le traitement est à la fois médical et chirurgical… », informe le Pr Charlemagne Ouédraogo. Bien que courante et méconnue, cette maladie a été le sujet principal d’une conférence qui s’est tenue le samedi 12 avril 2025 à Ouagadougou.

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Des participantes à la conférence sur l’endométriose.

Une femme sur dix souffre d’une forme quelconque d’endométriose. 25 et 40 % de ces femmes vont souffrir de négativité ; et 80 % d’entre elles vont développer une douleur chronique.

D’après le Pr Charlemagne Ouédraogo, l’endométriose se réfère à toutes les circonstances dans lesquelles l’endomètre est présent en dehors de sa localisation exacte. « Quand l’endomètre ne se localise plus dans l’utérus et part se localiser ailleurs, on parle d’endométriose. Il peut se retrouver sur les ovaires, le nombril, la vessie, les ovaires, le rectum, les poumons, le nombril, l’abdomen, les yeux… », a-t-il détaillé.

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Pr Charlemagne Ouédraogo à la conférence.

Aicha Yasmine Koné, elle-même atteinte d’endométriose, a organisé cette conférence dans le but de sensibiliser le public à cette maladie. Cette séance d’information et de conseils a suscité l’intérêt de plus de soixante personnes. « Savoir ce que c’est, comment la détecter et la prendre en charge…Je voudrais dire aux femmes que souffrir, ce n’est pas normal. Il est important qu’elles consultent un médecin afin de voir ce qu’elles ont exactement », a-t-elle lancé.

Selon le Pr Charlemagne Ouédraogo, l’endométriose a des effets sur la physiologie, les émotions, l’état d’esprit et les compétences intellectuelles des femmes. Donc, 65 % des femmes touchées par l’endométriose admettent que cette affection a une incidence défavorable sur leur emploi. Fatim Touré en est un exemple.

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Fatim Touré, une victime de l’endométriose.

Après 20 ans d’errance médicale, il ne lui été diagnostiqué qu’en 2020. « Pendant la période menstruelle, j’ai des douleurs partout. Dans le mois, j’ai normalement 13 jours pour vivre normalement avant mes règles, qui durent exactement 7 jours… Maux de tête, de jambe, de dos, des ballonnements… il y a des douleurs partout dans le corps inexplicables… « Il faut parler ; il faut insister sur le fait que souffrir n’est pas normal, il faut l’inculquer afin d’amener les filles à ne pas avoir honte de leurs règles… », a-incité Fatim Touré.

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L’endométriose disparaît après la ménopause, à moins que la femme ne continue de suivre un traitement pour induire les menstruations. Le Pr Charlemagne a incité les dirigeants d’entreprises et d’autres personnes à prendre conscience de cette maladie. Il a également proposé à Aïcha Yasmine Koné et à tous les participant.e.s d’établir un livre blanc sur l’endométriose. Selon lui, des mesures devront être mises en œuvre pour répondre aux besoins des employés ainsi qu’à ceux de l’entreprise.

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Aicha Yasmine Koné , l’initiatrice de la conférence sur l’endométriose.

De son côté, Aicha Yasmine Koné envisage de mettre en place une association qui réunit des personnes souffrant d’endométriose. Diverses activités telles qu’une endo-marche vont être organisées dans les années à suivre.

Annick HIEN/MoussoNews

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