15 mai : Une journée très appréciée et attendue par la communauté Bolon
La journée du 15 mai dédiée à la célébration des coutumes au Burkina Faso est une initiative de cohésion sociale. Plusieurs communautés burkinabè à l’image des Bolon entend donner plus de couleurs à cette commémoration.
La commémoration de la journée du 15 mai est une occasion pour les Bolon de faire connaître leur ethnie, leur culture et leurs pratiques.
Ressortissants de la région des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun, l’instauration de la journée du 15 mai est une initiative très appréciée. « Cette initiative du gouvernement devrait être initiée depuis longtemps mais il n’est jamais tard pour bien faire. Nous l’apprécions à sa juste valeur car elle a tout son sens pour nous les traditionnalistes », laisse entendre Seydou Dagnon, représentant de la communauté Bolon.
Cette journée dit-il est « l’occasion pour les Bolon de parler d’eux car beaucoup ne nous connaissent pas, nous allons durant cette célébration montrer aux gens ce que nous faisons chez nous et parler de nos rites et traditions ».
Selon lui, la décision du gouvernement va permettre à beaucoup d’autres ethnies peu connues ou en voie de disparition de se faire connaître et cela prouve que la tradition à sa place au Burkina Faso.
Il indique qu’au sein de la communauté Bolon, des périodes précises ont été décrétées pour la célébration des us et coutumes, mais l’instauration de cette journée vient renforcer ces pratiques. « Nous avons une période depuis des années consacrée aux coutumes. Chez nous les cérémonies traditionnelles débutent à la fin des récoltes et avec le 15 mai nous allons encore célébrer nos traditions », affirme-t-il.
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Les Bolon sont d’origine malinkés et sont présents partout en Afrique. De ce fait plusieurs pratiques ancestrales sont toujours d’actualité au Burkina. A l’en croire ces pratiques sont le fondement de toute vie et ne sont pas mauvaises. « Chaque être a un village, une origine, des coutumes et des pratiques. Tous cela permet de cultiver la cohésion sociale et avoir un jour pour les reconnaître est un geste très louable », insiste Seydou Dagnon.
Mireille Sandrine Bado/MoussoNews