31 femmes. Pas des combattantes. Quel véritable croyant ouvrirait-il le feu sur des femmes sans armes ?
A l’évidence, ils avaient Inates à l’esprit lorsqu’ils fondaient sur le détachement militaire de Arbinda. Mais le voisin a mouillé sa barbe en voyant celle de son frère être endeuillée.
Le dessein était clair. Infliger une lourde défaite sur le plan humain et moral au Burkina. Une sinistre façon de célébrer la fête de la Nativité tant dans les casernes que dans les foyers des millions de Burkinabè.
Mais le renseignement a semble-t-il été à la hauteur. Les Hommes ont été très vite mis en alerte et étaient sur le pied de guerre, les attendant la main ferme sur la crosse des armes. L’attaque a été brutale, massive. La riposte a été vigoureuse, appuyée depuis les airs par la force aérienne. Pas d’armes burkinabè récupérées ni incendiées. Pas de soldat qui recule.
Tant et si bien que les assaillants ont dû battre en retraite. Et comme c’est devenu la coutume depuis maintenant quelques mois, ils ne ramassent plus les cadavres de leurs « camarades » fauchés par les balles des soldats burkinabè. Est-il seulement possible de ramasser 80 macchabées ?
Malheureusement, dans leur fuite, tenant coûte que coûte à accomplir leur salace mission, quelle que soit la cible, ils n’ont pas trouvé mieux que d’ouvrir le feu sur d’innocents civils aux mains nues, et qui pire est, des femmes. 31 femmes. Pas des combattantes. Quel véritable croyant ouvrirait-il le feu sur des femmes sans armes ? Paix à l’âme des civils et des soldats disparus !
Cette bassesse dépouille définitivement ces sinistres individus de la couverture de leur idéologie religieuse et devrait renseigner certains Burkinabè qui daignaient jusqu’à présent les accueillir dans leur giron, sur leur véritable nature.
Ne pas dormir sur les lauriers, maintenir la vigilance
Un fait est cependant certain. Au regard des victoires chaque jour affichées par l’armée, la défense burkinabè gagne en efficacité, en proactivité, en adaptation et en puissance. Mieux équipés, mieux appuyés sur le plan aérien et en renseignement, les « Boys » (ce fameux titre de guerre que leur a attribué le président de la transition Michel Kafando) mettent en lumière chaque jour un peu plus les valeurs de bravoure, de combativité, de courage et de patriotisme.
Ne pouvant s’en prendre aux casernes, les forces du mal se retournent contre les populations civiles, si elles ne font pas tout pour exacerber les sentiments de haine interethnique.
Les prochains défis c’est de ne pas dormir sur ses lauriers, de maintenir cette hargne des forces armées burkinabè, tout en exhortant les populations à les soutenir davantage, notamment en termes de renseignement, seul moyen pour les défenseurs d’être proactifs et de mieux les défendre.
Burkina24