L’informatique est une science qui traite des informations avec des moyens électroniques. Elle est conçue pour servir les humains. Son rôle est d’enregistrer, stocker, traiter, organiser transférer et présenter les informations sous une forme utilisable. De nos jours, peu sont ces jeunes qui s’intéressent à ce domaine après le baccalauréat. Siaka Djiré a pourtant fait de l’informatique un métier de rêve il y a plus d’une dizaine d’année. Découverte !
Mousso News (MN) : Qui est Siaka DJIRE ?
Siaka Djiré(SD) : Je suis un jeune ingénieur informatique avec une dizaine d’année dans le domaine banque / finance. Je suis passé dans trois structures financières et bancaires. Mon domaine d’expertise est l’administration système, l’administration de base de données, les moyens de paiement, la digitalisation et la banque électronique.
MN : Pourquoi avoir choisi de faire de l’informatique ?
SD : Au début mes professeurs m’avaient conseillé de faire la médecine depuis la terminale. J’ai gardé cette option en tête. Mon frère me disait également de travailler à avoir un bon niveau dans les matières scientifiques pour passer le test de l’ASECNA et 2iE. Moi j’aimais tout ce qui est technique et je faisais beaucoup de bricolage : réparation des postes radio, ventilateurs, etc. Une fois le BAC en main, je n’ai pas pu faire les tests suscités fautes d’information. Il m’a donc conseillé de prendre part aux concours d’entrée dans les grandes écoles de l’UPB, il m’a égrainé les choix possibles et ensemble on en a retenu 2 à savoir la médecine et l’informatique. J’ai été admis dans les deux filières. J’ai débuté par la médecine mais après quelques jours de cours j’ai regagné l’informatique et j’y suis resté.
MN : Depuis combien d’années êtes-vous dans ce domaine ?
SD : Il y a 14 ans environ que je suis dans ce domaine
MN : Quel est rôle d’un informaticien ?
SD : Le rôle d’un informaticien dans une structure est de fournir et maintenir les moyens et outils informatiques nécessaires pour supporter les ambitions d’affaires (stratégiques et organisationnelles) de la structure. Cela va du traitement de l’actif informationnel à sa sécurisation en passant par son stockage.
MN : Combien d’années d’études faut-il pour être un informaticien ?
SD : Disons que le terme informaticien est vague en ce sens qu’il désigne toute personne qui a suivi des études informatiques. Mais généralement ce que l’on voit dans nos contrées, ce sont des études de 2 à 5 sans après le BAC.
MN : Quelles sont les perspectives ?
SD : Les perspectives sont bonnes, car l’informatique étant un domaine transversal, s’invite de plus en plus dans la plupart des autres corps. Au Burkina Faso, les perspectives sont d’autant meilleures mais notre patrimoine informatique est faible. La santé, l’éducation, l’agriculture sont des domaines qui ont besoin de l’informatique pour se développer surtout avec l’intelligence artificielle qui fait des prouesses de nos jours.
MN : Quelles sont les difficultés liées à ce métier ?
SD : Les difficultés sont multiples. Du point de vue de l’entreprise, l’informatique est souvent perçu comme trop budgétivore et improductive, les managers ne comprennent pas très bien souvent ce que représente réellement l’informatique pour leur entreprise, cela peut être une source de malaise et de mauvais traitement des informaticiens. La population s’intéresse moins aux informaticiens. Ils préfèrent se référer aux bricoleurs qui jouxtent plutôt que les vrais professionnels qui peuvent mieux traiter leur problème. C’est pourquoi il nous faut travailler à règlementer le métier à l’instar de la médecine ou de l’architecture où il y a des ordres.
MN : Un mot à l’endroit de vos frères et sœurs qui souhaitent emboiter vos pas
SD : Je leur dirai que le métier n’est pas facile. Une simple volonté ne suffit pas, il faut de la passion. Déjà depuis le lycée il faut chercher à exceller dans les matières scientifiques. Ensuite il faut vraiment aimer l’informatique sinon ça sera très difficile. Enfin, il faut travailler encore et encore. Seul le travail paye.
Cheick Abass KOALA/Stagiaire