Primag 2022 : Phanuel Ouédraogo, lauréat du prix du meilleur arrangeur
2021 et 2022. Deux années des reconnaissances du mérite de Phanuel Ouédraogo. Du prix de la révélation au Festival de la musique (2021), le jeune chantre a encore été lauréat du prix du meilleur arrangeur à la cérémonie des distinctions des acteurs culturels chrétiens en 2022. Interview !
Phanuel Ouédraogo, une enfance bercée dans la musique. Qui est derrière ce personnage à l’esprit toujours créatif ?
Je suis Phanuel Baowendsom Ouédraogo. Très passionné de la musique. J’ai été comme par miracle accueilli dans une famille de musicien. Je découvre la batterie dès l’âge de 4 ans, la guitare lorsque j’étais au lycée et le piano à l’université, puis le saxophone. J’ai été très longtemps malade et en 2015 lorsque je me suis relevé de cette grave maladie, j’ai décidé de chanter pour exprimer ma gratitude à Dieu pour ma vie. De la musique assistée par ordinateur, j’ai décidé de créer mon propre studio d’enregistrement en 2020.
Des parents résidant à l’extérieur, et Phanuel au Burkina, pourquoi ce choix ?
Oui mes parents vivent hors du Burkina, mais j’ai décidé de rester au pays. Je suis toujours en contact avec eux et nous échangeons tous les jours. Je pense qu’il y a des opportunités partout et seul le travail bien fait produit des résultats. Je suis le responsable du studio d’enregistrement challenge music qui fait son bonhomme de chemin et qui a besoin de temps pour s’affirmer. Je suis conscient qu’il me faut travailler beaucoup plus et je m’attellerai à tout mettre en œuvre pour réaliser mes rêves.
Star Kids a vos marques, ce sont lesquelles ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sur le projet star kids. J’ai réalisé la couverture sonore de cette belle émission en 2021. Et en 2022 j’ai également été membre du jury lors du casting Ouaga.
Vous aviez combien d’album à votre actif ?
Je n’ai pas encore d’album, mais j’ai sept singles. Je m’active pour mon premier album qui pourrait être disponible en 2023.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?
La grâce de Dieu, la compassion, la motivation. Je parle aussi de l’amour du prochain.
Homme de foi ? Comment arrivez-vous à concilier la vie chrétienne avec le milieu artistique ?
Tout est question d’organisation et de principe. Je suis chrétien évangélique et artiste musicien. J’arrive à bien concilier les deux.
Qui vous inspire dans le monde de la musique ?
Je m’identifie à l’artiste Jacob Colier. Il a de la polyvalence, l’excellence, la rigueur et la passion. Il m’inspire beaucoup. J’aime aussi Elieze Oubda. Il est un modèle de réussite. Il est l’un des meilleurs ingénieurs de son et j’apprécie énormément sa rigueur et la qualité de son travail.
Une personnalité publique que vous aimeriez rencontrer ?
J’aimerai bien rencontrer Youssou N’Dour. J’aime beaucoup sa musique et surtout toutes ces percussions qui l’accompagnent.
Quels sont vos défis au quotidien ?
Je fais face souvent à une grande quantité de travail qui me désociabilise et me contraint à des nuits blanches.
Si vous deviez écrire ou raconter une histoire laquelle ce serait ?
Quand j’étais au lycée, je tapais toujours sur la table ou la chaise sur laquelle j’étais assis. Un de mes professeurs pensait que je faisais exprès alors que je ne m’en rendais même pas compte. C’était un réflexe et je n’arrivais pas à m’en défaire parce qu’il y’avait tout le temps un concert dans ma tête. J’étais malheureusement le seul à y être. Quelques années plus tard, j’ai été agréablement surpris quand j’ai reçu l’appel de ce professeur me félicitant et m’encourageant parce qu’il m’avait aperçu lors d’une de mes prestations. Cela m’a donné encore plus de force et m’a encouragé à continuer dans ma lancée.
Halia Bako-Zouré / Stagiaire externe