Burkina : « La force pour gouverner ne tiendra pas indéfiniment. Allons vers une paix définitive et durable », (Martine Yabré)

La crise sécuritaire et sociopolitique au Burkina préoccupe plus d’une personne. Martine Yabré, coordinatrice du cadre de concertation des organisations de la société civile et la participation citoyenne des femmes s’inquiète de la division de plus en plus criarde et visible au Burkina.  Elle propose d’activer l’ensemble des dossiers de réconciliation nationale afin d’amorcer une paix définitive et durable.

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Son message

ALLONS VERS UNE PAIX DEFINITIVE ET DURABLE

Les solutions militaires actuelles pour lutter contre l’insécurité, même si elles sont excellentes, à mon avis, ne pourraient tenir durablement sans une réelle mobilisation générale des populations pour soutenir à travers des initiatives communautaires structurées et réfléchies !

Aujourd’hui, malheureusement, comment mobiliser ou mettre ensemble des femmes et des hommes qui a peine regardent dans la même direction ? Il faut manifestement relancer ou réouvrir tous ces dossiers de réconciliation nationale qui allaient si bon train et permettre aux burkinabé de se parler et de mener en rang serré cette guerre contre l’ennemi commun.

La division est très criarde et visible.

La force pour gouverner ne tiendra pas indéfiniment ! Il faut ouvrir le dialogue avec tout le monde et privilégier le respect des libertés individuelles et collectives. Les problématiques de la réconciliation, du vivre ensemble et de la cohésion sont assez urgentes pour contribuer à rendre plus efficaces les solutions militaires en cours.

Lire aussi: « Pourquoi ne pas responsabiliser les femmes FDS dans la lutte contre le terrorisme ? » Martine Yabré – Mousso News

Le regain de la violence comme ultime réponse à la liberté d’expression de citoyen-ne-s est le témoin d’un profond malaise social qui aggrave et fragilise davantage le tissu social. Si nous voulons rendre service au pays des femmes et des hommes intègres, soyons nous-même intègres et allons au-delà de certains calculs de personnes. Le seul enjeu qui puisse exister est le ” Faso d’abord !”

Sauvons ensemble le Burkina Faso ! Soutenons la transition ! Oui! Mais dans cette logique, la transition devra donner des gages pour faciliter tout soutien logique, responsable et constructif.

Allons toutes et tous vers la paix, la vraie paix!

Martine YABRE

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