« Se défendre » : un projet pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes
« Se défendre » est un projet qui vise à accompagner les femmes burkinabè et leurs organisations à lutter contre les violences sexuelles et sexistes (VSS). Lancé ce 8 juin 2023 à Ouagadougou, il a été initié par trois associations pour soutenir l’accompagnement des femmes victimes de VSS.
Les Violences Sexuelles et Sexistes (VSS) constituent un problème majeur au Burkina Faso. Elles sont très souvent peu étudiées et largement sous mesurées. Dans l’optique de soutenir les femmes burkinabè et leurs organisations dans leurs luttes contre les VSS, le consortium d’organisations a initié le projet « se défendre ». Il est composé de 3 organisations dont Equipop, Association des femmes juristes du BF(AFJBF), l’ONG voix des femmes, et l’initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF).
Le projet « se défendre » vise à soutenir les capacités des femmes et leurs organisations à lutter contre les VSS. Aussi, il a pour but d’appuyer le développement d’approche d’empouvoirement transformatif des femmes, des filles, des OSC de droits des femmes et des filles face aux VSS. Entre autres, ce projet va soutenir l’accompagnement des femmes victimes de VSS dans leur parcours juridique, judiciaire et psychologique, améliorer l’application du cadre juridique et soutenir son évolution à travers la conduite de litiges d’impact stratégiques.
Par ailleurs, des fonds d’appui seront disponibles pour supporter les initiatives des partenaires. Des fonds d’urgence ont été également prévu pour soutenir des cas de victimes dont la prise en charge n’a pas été pris en compte dans le projet.
Selon Maître Zéba Solange, membre du comité du pilotage du projet « pour ce projet, les 3 associations partenaires vont s’appuyer mutuellement. Chacune d’elle a une mission bien spécifique. Elles vont se référer des cas qui ne relèvent pas de leurs domaines d’interventions ».
En effet, l’ONG Voix des femmes aura pour mission de sensibiliser, d’établir des plaidoyers, d’accompagner les victimes à travers des stratégies, (litiges stratégiques). Elle se distingue des autres par une assistance médicale.
L’AFJ intervient dans les mêmes scènes que Voix des femmes, via des sensibilisations, des accompagnements psychologiques et, judiciaires.
L’IPBF, ferra aussi des sensibilisations, et des débats à travers une équipe de jeunes filles.
Quant à L’Equipop, elle est la cheffe de file dans le projet. C’est une organisation féministe de solidarité qui soutient toutes les organisations de la société civile. Dans la lutte contre les VSS, elle joue le rôle de coordination, d’évaluation, et de suivis des différents acteurs. C’est la file conductrice du projet « se défendre »
Pour Bambara/Savadogo Nadine, chargée de missions au ministère de la justice, le projet se défendre est une très belle action de Equipop. « Il va apporter un changement qualitatif dans la vie des femmes et filles » a-t-elle ajouté. Le projet « se défendre », a une durée d’exécution de 3 ans.
Il est basé sur des cofinancements des partenaires concernés par le projet et va enrichir les pratiques de ces associés.
Annick HIEN/ Stagiaire