Soutenance : Bassirou Badjo désormais administrateur des affaires sociales

Bassirou Badjo a soutenu ce jeudi 28 Septembre 2023 sur les facteurs explicatifs de la prostitution des mineurs à Ouagadougou. Après appréciation du jury, l’impétrant obtient une moyenne de 16,5 avec la mention très bien, ce qui lui confère le titre d’administrateur des affaires sociales.

« Analyse des facteurs explicatifs de la prostitution des mineurs dans l’arrondissement nº2 de la commune de Ouagadougou ». C’est sur ce thème que Bassirou Badjo, étudiant en administration des affaires sociales à l’école des cadres supérieurs en travail social, a mené son étude. 16,5, mention très bien, c’est la moyenne qu’il a obtenue après sa présentation.

De ses recherches, il ressort que le phénomène de la prostitution est grandissant à Ouagadougou. Plusieurs facteurs l’expliquent. Ce sont entre autres la recherche du bien-être, la pauvreté, le divorce, le décès d’un des parents, le proxénétisme, le manque de rigueur dans l’application des textes.

« Nous avons mené notre étude dans l’arrondissement nº2 précisément à Paspanga et à Dapoya, mais il existe d’autres sites tels que Tanlarguin, Somgandé, Gounghin, patte d’oie. Sur tous les sites où vous irez, vous verrez des enfants, le plus souvent âgés de 12 à 16 ans qui pratiquent la prostitution », affirme Bassirou Badjo.

Pour lui, sur le terrain, on sent un ralentissement dans la lutte contre la prostitution car elle prend de plus en plus de l’ampleur. Les acteurs impliqués dans cette lutte semblent montrer un désintéressement. « Dans mes recherches j’ai rencontré beaucoup de difficultés qui sont entre autres la réticence de la cible et des rafles.  Ces types de répression qui devraient faire régresser la pratique de la prostitution ne part pas jusqu’au bout. Ça se termine juste par des verbalisation. On ne voit pas de sanction» laisse-t-il entendre.

Pour la suite de sa carrière Bassirou Badjo envisage mener une réflexion plus approfondie sur cette problématique et proposer des solutions pour venir à bout de ce phénomène au Burkina Faso.

Il lance un appel au gouvernement à faire de la lutte contre la prostitution des mineurs une priorité. Des moyens financiers doivent être mis à part pour les acteurs qui combattent cette pratique afin qu’ils mènent à bien leur combat.

E.W.Heureuse CONGO/MoussoNews

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