Faut-il encore payer la scolarité d’une fille ?

La femme de façon générale, est toujours vue par la société «africaine» comme une personne vulnérable. Tantôt considérée comme sexe faible, tantôt qualifiée de maitresse de maison, autrement dit, celle qui doit garder la maison, l’autre moitié du ciel est celle à qui l’on doit constamment venir en aide. Pour ne pas dire un invalide. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir un homme payer la scolarité d’une fille qu’il prétend aimer et avec qui il mûrit l’espoir de fonder une famille. Payer donc la scolarité d’une fille reste pour certains hommes la chose la plus facile, tant il est soucieux de la réussite sa bien-aimé.

Aussi, payer la scolarité d’une fille répond à nombre de facteurs dont le principal demeure la pauvreté. Lorsque les parents n’ont plus les moyens de subvenir aux besoins de leur progéniture, les portes sont grandement ouverts aux filles pour solliciter l’accompagnement financier d’un «chéri». Ce qui n’est pas mauvais en soi.

Bonne idée, bon geste ou pas, certains ont toujours pensé que payer la scolarité d’une fille, c’est courir des risques. Parce qu’il y a de fortes chances que cette relation n’aboutisse pas. En effet, un sondage sur un échantillon de cinq hommes pour savoir s’ils sont prêts à prendre en charge les frais de scolarité de leur copine. Quatre ont répondu par la négative.

«Je ne suis pas prêt à payer la scolarité d’une fille même si je l’aime profondément. Parce que de tous les exemples que j’ai connus, la fille n’a pas été reconnaissante. Dès lors qu’elle a réussi ses études, elle s’est crûe supérieure à son bienfaiteur», soutient ce dernier qui déconseille par ailleurs tout homme qui serait tenté de venir en aide à une fille sur ce plan. Pour lui, l’on peut aider autrement la fille en l’encourageant de convaincre, un parent par exemple, qui pourrait se charger de cette tâche.Nombre de filles n’épousent pas, elles aussi, l’idée qu’un homme paye leur scolarité.

Ce serait, ont-elle laissé entendre, une sempiternelle redevabilité à n’en pas finir. En payant l’école, estiment ces jeunes filles, l’homme croira qu’elle lui devra sa réussite. Pour peu qu’elle voudrait s’exprimer, il pourrait lui rappeler le passé. Autant donc ne même pas aller à l’école que de laisser un «prétendu» amoureux payer sa scolarité pour te faire chanter après. Autant certaines filles ne veulent ainsi dépendre d’un homme, autant des hommes n’entendent pas venir en aide à une fille sous prétexte qu’il espère fonder un foyer avec elle.

Si les unes estiment qu’il s’agira de toujours faire la courbette, les autres croient qu’il s’agit d’argent qu’on jette par la fenêtre. Le tableau n’est pas toutefois noir car certaines tentatives de ce genre ont connu un aboutissement heureux.

Bassératou KINDO

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