#InstantDiasporaBurkinabè: « On ne vient pas dans la presse pour se faire de l’argent», Mireille Ouoba/Bailly, journaliste burkinabè au Niger

Mireille Ouoba/Bailly de nationalité Burkinabè est journaliste au Niger. Elle y réside depuis 2021. Passionnée du journalisme et de la cuisine, la jeune femme y poursuit sa carrière professionnelle et va à la découverte des mets locaux nigériens qu’elle apprécie.

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis madame Ouoba/Bailly Mireille Blanche Evelyne plus connu sous le nom de Mireille BAILLY. Je suis journaliste de formation présentement rédactrice Web à la Radio Jeunesse Sahel au Niger.

Quel est votre parcours scolaire ?

Après mon baccalauréat série G2 en 2013, j’ai passé le test de recrutement à l’Institut Polytechnique Privées Shalom où j’ai été retenue. Je fais partie de la promotion 2014. J’ai suivi une formation de 3 ans qui a été sanctionnée d’une Licence professionnelle en science de l’information et de la communication en mai 2018. Grace à cette formation que j’ai reçue je suis dans le domaine de la communication et du journalisme où je me sens très à l’aise.

Depuis combien de temps êtes-vous au Niger ?

Je suis au Niger depuis 2021. Bientôt 2ans que je partage leur culture. Tout se passe bien.

Aujourd’hui journaliste au Niger, pourquoi le choix de ce pays ?

Mon mari y est pour des raisons professionnelles. Lorsqu’on m’a demandé le pays de mon choix, je ne suis pas passée par quatre chemins j’ai demandé le Niger. En plus de cette raison, j’avais tellement entendu parler des mets locaux du Niger très appétissants donc passionnée de cuisine il fallait que j’y fasse un tour et voilà depuis 2 ans, j’y suis et je me sens très bien.

Comment s’est faite votre intégration dans le monde de la presse nigérienne et pourquoi le choix de la ville de Niamey ?

Avec mes collègues locaux les choses sont vite passées. Je suis une personne qui a le contact très facile. Je n’ai pas besoin de connaitre une personne pour échanger des mots avec elle. Je trouve toujours un moyen de me faire des relations. Ça vient naturellement. Donc lorsqu’on va sur le terrain j’oublie même que je suis d’un autre pays.

Quels sont vos défis au quotidien ?

Produire des contenus web dans lesquels les jeunes se retrouveront. Des contenus très funs et qui puissent emmener les jeunes à se départir de l’oisiveté, véritable source de problème pour bon nombre d’entre eux.

Comment êtes-vous arrivé à la Radio jeunesse Sahel en tant que rédactrice web ?

J’ai eu vent du recrutement sur les réseaux sociaux et j’ai tenté ma chance. Le simple slogan de la radio m’a motivé « avec, par et pour les jeunes ».

Pourquoi le choix de la radio ?

A travers la radio on peut toucher le maximum de personne. Ce n’est pas tout le monde qui sait lire, donc communiquer à travers la radio le message passe à coup sûr.

La presse nigérienne nourrit-elle son homme ?

On ne vient pas dans la presse pour se faire de grands sous mais lorsqu’on la vit lorsqu’on est passionné cela aide beaucoup.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

Aucune difficulté particulière hormis la langue et le cherté des légumes sur le marché. Au début c’était difficile pour moi mais j’ai fini par m’y faire.

Avez-vous des projets pour le Burkina ?

Des projets oui j’en ai mais je n’aime pas trop les étaler. Permettez-moi de les garder pour moi pour le moment. Au moment opportun vous serez avisé.

Comptez-vous rentrer au pays ou allez-vous définitivement rester au Niger ?

A un moment il faudra penser à rentrer. La famille j’accorde beaucoup d’importance à ce mot donc être en famille serait très bien pour mon équilibre mental. Mais en attendant on va essayer de trouver le beurre pour la famille.

Quels sont vos souhaits pour le Burkina ?

Mon plus grand souhait est que la paix revienne. Mais avant je pense que la condition sinequanone de cette paix est le pardon que tout un chacun doit faire sien. Si on se pardonne, si on met de côté nos rancunes, nos divergences, si l’on pense à notre prochain, oui la paix reviendra dans notre Faso.

Interview réalisée en ligne par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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