Seimata Oubian/Derra : La première femme DG des Infrastructures Hydrauliques passe le témoin
Seimata Oubian/Derra n’est plus à la tête de la direction générale des infrastructures hydrauliques du Burkina Faso. Elle a été remplacée par Képian Ousséni Laoupan Drabo qui assure désormais cette fonction. La cérémonie de passation de service a eu lieu ce lundi 18 décembre 2023 à Ouagadougou.
Seimata Oubian/Derra a été la première femme à occuper le poste de directrice général des infrastructures hydrauliques. Après deux ans et demi de service et d’engagement, juin 2021 à décembre 2023, elle passe le témoin à Képian Ousséni Laoupan Drabo. « Etre une femme à ce poste n’a pas toujours été facile. J’ai pu passer deux ans et 6 mois à la tête de cette direction. C’était un défi que j’ai pu relever grâce à mes collaborateurs, aux partenaires, à la hiérarchie et aux autorités du pays que je remercie vivement », affirme Seimata Oubian/Derra.
« Au nouveau directeur, je reste disponible pour l’accompagner afin que les sillons que nous avons tracés puissent être mis en œuvre. C’est une question d’amour pour les barrages et de patriotisme. Je suis engagée en tant qu’ingénieur du génie rural. Nous allons œuvrer pour que le développement du monde rural soit une réalité au Burkina Faso », fait-elle comprendre.
Képian Ousséni Laoupan Drabo, nouveau directeur général des infrastructures hydrauliques a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur pour les efforts consentis et pour les résultats engrangés durant son mandat. « Je ne la remplace pas, je continue la mission que les autorités lui avaient confiée. Je ferai en sorte de relever le défi, de travailler au même rythme qu’elle, sinon faire plus pour le développement du secteur hydraulique » confie-t-il.
Des résultats satisfaisants selon Seimata Oubian
Dans son bilan, l’ex directrice indique les actions qu’elle a menées durant son mandat. Ce sont entre autres la construction et la réhabilitation de barrages, la mobilisation de finances, la signature de partenariats productifs, l’accroissement de la visibilité et le renforcement de la communication de la direction générale des infrastructures hydrauliques, la mise en œuvre de stratégie pour le renforcement de la cohésion sociale du personnel, l’amélioration du cadre de travail, l’adoption du décret de classification de barrages… « J’ai pris fonction avec un budget déficitaire (moins d’un milliard de FCFA) et des arriérés. Grâce à l’accompagnement de nos autorités nous avons bénéficié de ressources » , fait-elle savoir.
A ce jour, l’ensemble des 6 barrages suspendus sont fonctionnels et exploitées par la population. Plus de 8 chantiers de barrages sont en cours d’exécution dans 7 régions du Burkina. Le domaine des barrages est désormais règlementé. Aujourd’hui un budget de près de 20 milliards a été mobilisé.
Elle repart avec un sentiment de fierté, de satisfaction et de devoir accompli.
E. W. Heureuse CONGO