L’endométriose : ‘’Plus de 2 millions d FCFA dans le traitement et le mal persiste’’, le témoignage d’Adrénaline 226

Delphine Gouem plus sous connu sous le sobriquet – Adrénaline 226- sur les réseaux sociaux souffre de l’endométriose. Des examens médicaux, une intervention, des traitements qui lui ont couté plus de 2 millions de FCFA et le mal persiste toujours. Son témoignage.

Je me nomme Gouem Delphine alias Adrénaline 226. Ça fait maintenant deux ans que j’ai appris que je souffre d’une maladie incurable à nos jours, l’endométriose.

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de tissu endométrial (tissu identique à l’endomètre qui tapisse l’intérieur de l’utérus).

Elle se manifeste par de fortes douleurs et c’est d’ailleurs ces douleurs qui m’ont conduite en consultation.

Pendant mes premières constatations, j’avais vu un généraliste qui m’a prescrit des anti douleurs. Ça n’a pas duré longtemps pour que les produits ne fassent plus effet. Les douleurs devenaient de plus en plus fortes et fréquentes. Les nuits je ne dormais pas, je faisais toujours des crises aux environs de 2h ou 3h du matin et quand ça commençait, il me fallait obligatoirement une injection pour me soulager.

À la base je suis quelqu’un qui supporte la douleur , mais quand je fais mes crises, il est très souvent impossible pour moi de m’asseoir , me coucher , en fait aucune position n’est confortable … , uriner ou aller au selles était devenu une vraie torture pour moi , je me nourrissais très peu pour ne pas avoir à passer par la case “toilettes” … alors je suis allée voir un gynécologue et après avoir fait des échographies et une IRM , j’apprends que je souffre d’endométriose ovarienne et que j’étais à un stade avancé qui nécessitait une intervention chirurgicale urgente . Sans passer par quatre chemins, le docteur m’a dit que je risquais de perdre un ovaire pendant l’intervention.

Tout ça était vraiment difficile à vivre et à encaisser (physiquement, émotionnellement, financièrement).

Par la grâce de Dieu, l’intervention a eu lieu et tout c’était bien passé.

Pour moi après cette intervention, j’allais enfin avoir la paix, mais non. J’étais à présent dans l’obligation de suivre un traitement hormonal qui me mettrait sous ménopause provoquée. Le traitement en question, c’était une injection chaque 3 mois et une dose coûtait plus de 343 000 FCFA

Pendant que j’étais sous traitement, je ne faisais plus de crises mais les effets secondaires du produit étaient désagréables. Celui qui m’a énormément fatiguée, c’était les bouffées de chaleur, même étant dans une pièce climatisée, lorsque ça commençait, je transpirais à grosse goûtes, les nuits je dormais peu.

Tout ça a duré environ 10 mois. Après ça, je vivais “normalement” jusqu’à ce que les douleurs reprennent et je suis allée voir à nouveau mon gynéco qui m’a remis sous traitement mais cette fois-ci avec un autre produit (produit qui avait manqué ici et que j’ai pu avoir depuis Abidjan grâce à une publication sur les réseaux sociaux)

J’ai tenu ainsi encore quelques mois jusqu’à ce que le calvaire recommence. J’avais les mêmes symptômes d’avant l’intervention. Je suis repartie voir mon gynécologue et sans grande surprise, la maladie a récidivé et je dois encore subir une intervention chirurgicale.

Cette maladie peut faire de vous quelqu’un de détestable. Vous pouvez être là à rire aux, à faire la fête et en une fraction de seconde vous tordre de douleurs, certaines personnes peuvent dire que vous exagérez, pourtant …

Cette maladie va vous pomper financièrement (et d’ailleurs n’eut été la famille, les amis et les bonnes volontés, j’allais lire l’heure parce que les examens médicaux, l’intervention, les traitements etc , tout ça tournait autour de 2 millions )

Alors, pour moi le mal est déjà fait, mais lorsque l’endométriose est vite diagnostiquée, vous n’aurez pas à subir tout ce par quoi je suis passée. Donc, mesdames, si vous avez des douleurs chroniques au bas-ventre, allez voir un gynécologue. La santé n’a pas de prix