Un geste pour les enfants
Au Burkina, plus de 200 000 âmes n’ont plus de gîte. Le couvert est logiquement plus problématique. Il est par conséquent difficile de ne pas comprendre tout geste de compassion à leur égard.
Parmi les 200 000 déplacés internes qui errent sans abri dans leur propre pays, il y a nécessairement des enfants. Des enfants qui ne savent pas ce que veut dire tenir l’estomac. Un estomac qui réclame sa part sans tenir compte du changement de contexte.
Ce sont des enfants qui vont dormir à la belle étoile, sans moustiquaire. Donc, dans les moustiques. Au traumatisme d’avoir été arrachés brutalement à leur environnement, ils doivent faire face à d’éventuelles maladies.
Devant cette peine humaine, est-il normal qu’un être humain, qui a au-dessus de la tête un toit décent, qui a la chance de porter des vêtements propres, de pouvoir se nourrir sans crainte du lendemain, refuse de faire ce simple geste qui renvoie à l’origine principielle de l’existence humaine : la solidarité ?
Humainement, non. Devant la détresse humaine, les considérations d’ordre politique et qui militent dans le camp des intérêts, rien que les intérêts, doivent être laissées au bord de la voie pour ne tenir que la banderole d’un seul slogan : « Faisons un geste ». Pas seulement pour les hommes. Pas uniquement pour les femmes. Surtout pas pour les politiques. Mais surtout pour les enfants.
La Rédaction