Sécurité : « Cette décision va contribuer à l’efficacité de la mission de chaque force », Aristide Thiombiano

Pour mettre un terme aux doublons constatés sur le terrain, les zones de compétences de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale du Burkina Faso ont été déterminées par un décret. Les policiers exerceront dans les communes urbaines tandis que les gendarmes dans celles rurales. Les avis des citoyens sur cette décision sont partagés.

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Photo à titre d’illustration

Aristide Thiombiano, garagiste

« Cette question a fait l’objet de débats depuis des années car il arrive que dans des zones, des citoyens soient confrontés à des choix de compétences. De mon point de vue, c’est une décision salutaire qui contribue à l’effectivité et à l’efficacité de la mission des deux corps. Toutefois, il faudra que les gouvernants expliquent le mieux, cette mesure aux populations. De même, il ne faudra pas enlever la quintessence de la mission allouée à ses deux corps (rabaisser l’un pour l’autre ou contre l’autre) ».

Justine Rouamba, institutrice

« C’est une bonne décision, cela va permettre non seulement d’élargir le champ d’intervention des forces armées nationales, mais aussi éviter les divergences à son sein. Il devrait améliorer la coordination et l’efficacité dans leurs missions respectives ».

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Claude Ouédraogo, étudiant

« Ce décret est une bonne initiative. Cependant, je trouve qu’avoir les deux corps dans la même zone ne cause pas de problèmes. Chacun a un rôle précis, mais si le gouvernement décide de déterminer leurs zones d’intervention, ils ont certainement leurs raisons. Cela permettra un meilleur maillage sécuritaire du territoire national et favorisera encore plus une gestion efficiente des ressources financières allouées à la sécurité».

Estelle Zoromé, retraitée

« En tant que citoyenne, je souhaite que la définition des zones de compétences atteint les résultats escomptés surtout dans un contexte d’insécurité. Mais en tant que profane, je me demande si la Police et la Gendarmerie ont l’effectif nécessaire pour un meilleur maillage du territoire national dans ce contexte d’insécurité ? La police pourra-t-elle sécuriser toutes les zones urbaines du Burkina ? A-t-elle la logistique nécessaire pour sécuriser les zones urbaines dans ce contexte d’insécurité ? Les mêmes questions je les pose à la Gendarmerie nationale. Mais je fais confiance au gouvernement qui a étudié tous les pourtours de la prise d’un tel décret. Je prie Dieu d’aider nos autorités dans la prise des décrets ».

Eude Tapsoba, commerçant

« Je pense qu’effectivement dans la forme, c’est une bonne chose. Pourvu que dans la pratique cela se ressente. Ça évitera que les deux forces, soient parfois sur les mêmes terrains au risque de se marcher dessus ».

Rita Moné, entrepreneure

« Chaque entité a un rôle et des missions précis. Cependant, bien que la Police nationale et la Gendarmerie nationale aient des domaines de compétence spécifiques, leurs missions se chevauchent souvent. Et pour moi, attribuer des zones à chacune d’elle va permettre de meilleurs résultats ».

Propos recueillis par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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