Le Taro : Une source de vie à Bobo-Dioulasso

À Bobo-Dioulasso, la période de juillet à septembre est marquée par l’abondance du taro, un tubercule essentiel dans l’alimentation locale. Pendant ces mois, de nombreuses femmes se lancent dans la vente de ce produit pour subvenir aux besoins de leurs familles. Parmi elles, Mariam Sana, une jeune entrepreneure se distingue par son expérience et sa détermination.

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Mariam Sana vendeuse de Taro à Bobo Dioulasso.

Mariam Sana a commencé à vendre du taro il y a près de dix ans, en compagnie de sa mère, qui possède plus de 20 ans d’expérience dans le domaine. « J’ai appris les astuces du métier auprès de ma mère. Elle m’a transmis non seulement ses connaissances, mais aussi sa passion pour ce commerce. Aujourd’hui, je vends à mon propre compte ici, du côté Est du mur de l’aéroport », confie Mariam. Grâce à cette transmission, elle a pu développer ses compétences et s’imposer sur le marché local.

Une activité rentable

Le taro est proposé à la vente en tas de 2 000 F et 1 000 FCFA, ce qui le rend accessible à une large clientèle. Mariam explique que, si le marché est favorable, elle peut vendre jusqu’à 3 à 4 sacs de 50 kg par jour. « C’est une activité qui me permet de subvenir aux besoins de ma famille. Grâce à mes ventes, je peux me payer ce que je veux et assurer le quotidien de mes enfants », déclare-t-elle avec fierté.

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Les défis du métier

Malgré le succès de son activité, Mariam ne cache pas les défis auxquels elle doit faire face. La morosité du marché, la concurrence croissante et les conditions climatiques imprévisibles peuvent avoir un impact significatif sur ses ventes. « Parfois, il y a trop de taro sur le marché et les prix chutent. D’autres fois, les pluies tardent à arriver, ce qui affecte la production », explique-t-elle, avant d’ajouter que le plus grand problème est la conservation des tubercules. « Au bout d’une semaine, la marchandise qui n’arrive pas à être écoulée commence à pourrir. C’est un grand problème pour nous car nous pouvons facilement faire de très grandes pertes », lâche-t-elle.

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Des tas de Taro de Mariam Sana.

Un impact économique et social

La vente de taro à Bobo-Dioulasso ne se limite pas à un simple commerce. Elle constitue selon Mariam, un véritable pilier de la subsistance pour de nombreuses familles. À travers cette activité, Mariam Sana gagne sa vie, construit un avenir meilleur pour elle et sa famille. Elle appelle toutes les jeunes filles à ne pas négliger le commerce. Selon elle, ‘‘on peut bien gagner sa vie tout en gardant sa dignité”.

Léandre Sosthène SOMBIE/ Mousso News Bobo-Dioulasso

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