Latifatou Zongo : Une  »success story » dans la vente de friperie de porte en porte

Latifatou Zongo est une jeune fille de la vingtaine d’âge. Lycéenne à Koudougou pendant la rentrée scolaire et vendeuse ambulante de friperie féminins, pendant ses congés et vacances à Ouagadougou, sa stratégie : faire le porte à porte pour vendre ses ‘’yougouyougous ».

‘’Kôkô », bonsoir tanti il y’a de jolies friperies moins chères, vous pouvez regarder‘’. C’est ainsi que Latifatou Zongo aborde ses clientes lorsqu’elle rentre dans la cour pour vendre ses friperies au quartier ‘’Bonheur ville » de Ouagadougou.

Un sac de fortune attaché derrière son vélo, la dedans: des friperies pour femmes. Latifatou Zongo prête main forte à ses parents eux aussi vendeurs de friperie. Cette activité s’est imposée à elle depuis plus de 3 ans maintenant.

Elève en classe de Seconde dans un des lycées de la ville de Koudougou, Latifatou s’adonne à cette activité pendant les congés et les vacances scolaires. « Pendant les vacances et les congés, je viens aider mon père à vendre les friperies. Moi j’ai décidé de sillonner les quartiers et de taper de porte en porte pour vendre», explique la jeune vendeuse, souriant.

Des pantalons, des chemises, des jupes sont entre autres les articles que vend la jeune fille. Par jour, elle peut toquer à la porte de plus de 20 maisons. « Je l’ai connu depuis plus d’un an. Chaque 2 jours, elle vient nous proposer de nouveaux habits à payer. Souvent j’achète juste pour la soutenir. La plupart de nos vêtements sont d’elle », témoigne Judith (nom d’emprunt), une des clientes fidèles de Latifatou.

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300 FCFA le pantalon, 200 FCFA l’habit, Latifatou a des jours généreux où elle réduit le prix de ses friperies à 100 FCFA l’unité. « Souvent nous réduisons nos prix. C’est comme une sorte de solde. Et cela nous permet de faire plus de vente et de renouveler nos vêtements », souligne-t-elle. De petites corpulences comme de fortes morphologies, il y’a des vêtements pour toutes les tailles féminines possible.

La vente de porte en porte, une technique plus proche de la clientèle.

Le ‘’porte à porte’’ permet de vendre plus, souligne la jeune Latifatou. Selon elle, c’est une technique d’approche qui lui permet de fidéliser sa clientèle, de créer un lien de confiance et surtout d’ajuster son offre en conséquence. « Je fais de porte en porte dans l’après-midi. En allant aux domiciles je renforce la relation entre mes clientes », rappelle–t-elle.

Lycéenne et déjà une success story dans la vente de friperie féminines, Latifatou Zongo envisage une carrière professionnelle dans le domaine de l’électricité. Pour la jeune fille, la vente de friperie est une activité qui lui permet de subvenir à ses besoins et par la même occasion de venir en aide à ses parents. Si prometteuse que soit cette activité, elle en fera toujours une AGR secondaire.

Annick HIEN/MoussoNews