Santé : Des journalistes et influenceurs sensibilisés sur l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi

Une trentaine de journalistes et d’influenceurs ont été en immersion au Centre Hospitalier Universitaire de Bogodogo ce vendredi 11 octobre 2024 à Ouagadougou. Objectif : Découvrir les services sécurisés d’interruption sécurisée de grossesse selon la loi (ISG/SL) et de promouvoir une meilleure compréhension des procédures et bonnes pratiques liées à l’ISG.

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Professeur Charlemagne Ouédraogo donnant des détails sur des produits qui sont administrés aux femmes lors d’une ISG/SL.

L’avortement lié aux convenances personnelles reste interdit au Burkina et condamné par la loi. L’interruption sécurisée de grossesse selon la loi (ISG/SL) est encadrée par les dispositions juridiques.

Pour découvrir l’ensembles des service de sécurité de ISSG/SL, une trentaine de journalistes et d’influenceurs ont été en immersion au service Gynécologique du CHU de Bogodogo. Ils ont été sensibilisés sur le contenu de la loi qui permet d’améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes. « Nous ne faisons pas la promotion de l’interruption volontaire de grossesses. Si on n’en voit, on devrait le dénoncer auprès du procureur. Nous évoquons l’interruption de grossesse sécurisée selon la loi parce qu’au niveau du CHU de Bogodogo, il y a beaucoup de cas de grossesses problématiques », Professeur Charlemagne Ouédraogo.

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Charlemagne Ouédraogo, président de la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB).

Le service gynécologique de Bogodogo dispose, en effet, des installations offrant des services adéquats d’ISG/SL où tous les soins sont offerts gratuitement aux patientes. Il dispose de box de consultation de toutes sortes de maux dont souffrent la femmes enceinte. Il y a aussi la salle d’échographie et de planification familiale dotés de produits offert gratuitement par l’Etat. « Dans cette salle, on échange avec la patiente avant de lui présenter les méthodes contraceptives. On lui montre leurs avantages et inconvénients, leurs mécanisme et la durée d’action. Et le choix de la méthode lui revient. Rien n’est imposé à la patiente », a rassuré Professeur Charlemagne Ouédraogo. Une salle d’aspiration manuelle intra utérine et une pharmacie hospitalière sont le dernier passage de la patiente pour sa prise en charge de l’Interruption de la grossesse sécurisé selon la loi (IGSS/SL).

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Des services de sois pour l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi.

L’interruption sécurisée de grossesse selon la loi (ISG/SL) est sous condition de l’appareil judicaire

L’ISG/SL se fait selon l’âge de la grossesse, le contexte de santé de la femme. Selon la loi, les personnes peuvent bénéficier d’une grossesse issue d’un viol ou d’un inceste confirmé et établis par l’appareil judiciaire. Elle inclut également les grossesses problématiques.

Seule ces situations autorisent l’agent de santé d’aller à une interruption sécurisée de grossesse en utilisant des moyens médicamenteux ou mécaniques qui existent au plateau technique.

Lire aussi: Le droit à l’avortement, un droit fragile au Burkina Faso – Mousso News

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Une patiente qui a bénéficié de l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi.

C’est le cas de O, une patiente qui a bénéficié de ISG/SL. Enceinte de 8 mois, O portait une grossesse problématique. A l’issue d’ISG/SL intervenu dans la nuit du vendredi 10 octobre 2024, elle se porte bien et est prête à regagner son domicile. « Aucune complication n’a été observée, elle va donc rejoindre son domicile et poursuivre son traitement », affirme Charlemagne Ouédraogo.

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CHU de Bogodogo a enregistré 1000 accouchements en septembre 2024.

Le CHU de Bogodogo enregistre 12 000 accouchements par an. Courant septembre 2024, 1000 accouchements ont été recensés. Cette immersion a eu lieu dans le cadre des activités de la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB), en collaboration avec Médecins du Monde (MdM).

Annick HIEN/MoussoNews

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