Les cauris : Ces accessoires de modes font sensation au SIAO 2024 

Autrefois associés à des croyances spirituelles, les cauris sont aujourd’hui des accessoires de mode qui s’invitent dans le quotidien des Burkinabè. Lors de la 17e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), les sœurs Zalissa et Safiatou Kaboré présentent un savoir-faire unique. Leurs créations artisanales qui intègrent avec créativité le cauris attirent admiration et curiosité. Une réussite pour ces artisanes qui misent sur la valorisation du “Made in Burkina”.

Le cauri fait sensation à cette 17^e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Autrefois perçu comme un symbole de pouvoir et de spiritualité, il fait un retour remarquable sous forme d’accessoires de mode. Il est mis à l’honneur dans le stand des sœurs Zalissa et Safiatou Kaboré, où chaque bijou, sac et accessoire intégrés de cauris, reflètent le savoir-faire burkinabè.

Les sœurs Kaboré sont à leur première participation au SIAO et affichent déjà une grande satisfaction quant à l’accueil réservé à leurs créations. Leurs produits sont confectionnés de manière artisanale : colliers, boucles d’oreilles, bracelets et même chapeaux, le tout intégrant des cauris soigneusement disposés manuellement. Zalissa et Safiatou travaillent en duo, fusionnant leurs compétences pour créer des pièces combinant à la fois modernité et tradition.

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Toutefois, les artisanes font face à des défis majeurs dans la confection de leurs marchandises. « Les cauris sont très chers et rares ici. Nous devons nous approvisionner dans des pays côtiers comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin », confient-elles. En effet, le prix d’un demi-kilo de cauris s’élève à environ 15 000 FCFA, un coût élevé qui se renvoie sur les prix de vente. Malgré cela, elles parviennent à proposer leurs produits à des tarifs allant de 1 000 à 60 000 FCFA, des prix qu’elles jugent équitables compte tenu du temps et des matériaux investis dans chaque pièce.

Le SIAO représente pour elles une opportunité d’exposer leur travail à une clientèle diversifiée, locale et internationale. Cette vitrine est aussi l’occasion de tirer parti de la campagne de “Consommons local” promue par le gouvernement, qui incite les Burkinabè à privilégier les produits nationaux. « Grâce à cette politique, nos produits sont de plus en plus reconnus et appréciés. Nous voyons de plus en plus de visiteurs intéressés par nos créations », affirment-elles avec fierté.

Les sœurs Kaboré expriment leur gratitude envers les organisateurs du SIAO et les autorités pour l’opportunité offerte aux artisans de mettre en valeur leurs œuvres au-delà des frontières. « Le SIAO nous permet de montrer à toute l’Afrique le talent et le savoir-faire des artisans burkinabè. Nous lançons nos vifs remerciements aux autorités pour cette vitrine », a déclaré Safiatou Kaboré.

Leur œuvre reflète un artisanat burkinabè qui évolue et se renouvelle, valorisant la tradition tout en s’ouvrant à la modernité.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews