Bobo-Dioulasso : Djenèba, une commerçante d’ananas qui force l’admiration

À Belle Ville, un quartier animé de la ville de Bobo-Dioulasso, habite Djenèba Bricanonré, âgée dans la trentaine d’années. Elle incarne la force et la résilience féminine. Depuis l’âge de 8 ans, elle exerce le commerce aux côtés de sa mère. Aujourd’hui, après son mariage, Djenèba a décidé de se lancer dans la vente d’ananas, un fruit qu’elle maîtrise parfaitement.

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Le point de vente de Djéneba.

Installée aux abords du goudron, à proximité du marché de Belle-ville, Djenèba propose à sa clientèle des ananas juteux, vendus entre 500 et 1000 FCFA l’unité. Chaque semaine, elle réalise un chiffre d’affaires impressionnant, écoulant près de 400 000 FCFA d’ananas. Cependant, cette réussite s’accompagne de sacrifices. Chaque jour, elle se lève à 5h du matin et ne rentre chez elle qu’à 22h ou 23h, affrontant la poussière et les dangers de la circulation.

L’un des principaux défis auxquels Djenèba doit faire face est la conservation de ses produits. Les ananas, sensibles à la chaleur, nécessitent une attention particulière pour éviter toute perte. Cette situation engendre une pression supplémentaire, mais cette brave dame refuse de se laisser abattre. Elle cherche constamment à améliorer ses méthodes de travail et rêve d’investir dans un système de conservation adapté.

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Djenaba est installée au bord d’un des goudrons dans le quartier Belle Ville de Bobo Dioulasso.

Une importante source de revenus

Pour Djenèba, le commerce n’est pas qu’une simple activité ; c’est un moyen de subvenir aux besoins de sa famille. Grâce à ses bénéfices, elle dit soutenir son mari dans les dépenses courantes et veille au bien-être de ses proches.

Son ambition ne s’arrête pas là. Djenèba aspire à développer son activité, à élargir son commerce. Elle souhaite transformer sa petite « boutique par terre », en un commerce florissant, afin d’assurer un meilleur avenir pour sa famille.

Djenèba invite les femmes, particulièrement les jeunes filles, à ne pas considérer ce type de commerce comme dévalorisant. Bien au contraire, elle reste convaincue qu’on peut bien gagner sa vie dans cette noble activité.

Léandre Sosthène SOMBIE/ Mousso News Bobo-Dioulasso

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