PROMESSE-FP : 3723 jeunes filles et femmes formées dans diverses AGR
La teinture-tissage, le tricotage, la coiffure, la couture, l’agroalimentaire, la savonnerie, l’agriculture, l’élevage, le maraichage, l’aviculture, le perlage, la santé sexuelle et reproductive… Ce sont entre autres des domaines dans lesquels 3723 jeunes filles et femmes de la région du Centre-Nord ont bénéficié de formation professionnelle à travers le projet PROMESSE-FP. Avant la fin du projet en décembre, un bilan a été fait ce jeudi 14 novembre 2024 à Kaya avec toutes les parties prenantes.
Le consortium d’ONG Solidar Suisse-Educo-Aflatoun International sont les initiateurs du projet « Promotion de l’accès des filles et des femmes à un système éducatif et de formation professionnelle de qualité dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Centre Nord (PROMESSE-FP) » »
Pour sa mise œuvre, les promoteurs ont bénéficié du soutien financier de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas au Burkina à hauteur de 5 851 707 778 547 FCFA.
Le projet PROMESSE-FP couvre en effet 4 régions du Burkina Faso dont le Nord, le Centre-Nord, le Sahel et l’Est. Au total, 19 364 jeunes filles et femmes ont été bénéficiaires de la formation professionnelle dont 3723 dans la région du Centre-Nord.
Dieudonné R. ZAONGO, Représentant pays de Solidar Suisse au Burkina Faso, rappelle que le projet PROMESSE-FP dès sa conception avait pour cible les jeunes filles et les femmes. Le choix de la cible est parti du constat que la formation professionnelle est le plus souvent un luxe dont des filles et femmes dans certaines localités du Burkina, n’ont pas souvent accès.
L’objectif était de renforcer leurs capacités, de les outiller afin de faciliter leur accès à l’emploi et leur autonomisation économique. Les modules de formation reçu par les apprenantes sont entre autres : le tissage, le tricotage, la coiffure, la couture, l’agroalimentaire, la savonnerie, l’agriculture, l’élevage, le maraichage, l’aviculture, le perlage, la santé sexuelle et reproductive, etc.
Le recrutement des bénéficiaires du projet a été fait sur un ensemble de critères de sélection défini par les parties prenantes du projet : Être une fille ou une femme âgée à partir de 18 à 35 ans.
Cependant, selon Dieudonné ZAONGO, une priorité a été accordé aux personnes déplacées internes car le projet prend en compte 35% des femmes PDI.
Alpha OUATTARA, Préfet/ Président de la Délégation Spéciale de la commune de Namissuiguima représentant du Gouverneur de la région du Centre-Nord est satisfait du bilan du projet PROMESSE-FP.
Il a exhorté les bénéficiaires à faire un bon usage de ce qu’elles ont reçu car leur avenir en dépendra. « Nous sommes contentes de l’initiative du projet en faveur des femmes. C’est noble, surtout dans ce contexte de résilience du pays. », dit-il tout en réitérant ses remerciements aux porteurs de ce projet.
L’Abbé Adelphe ROUAMBA, Secrétaire Exécutif de OCADES-Kaya a également encouragé les bénéficiaires à poursuivre cette dynamique de l’apprentissage continu et surtout à mettre en application les connaissances acquises au cours de ces formations. « Nous remercions ces femmes pour avoir accepté se soumettre aux modules de formation proposé par le projet. Qu’elles prennent à cœur le travail qu’elles ont elle-même choisi. Qu’elles restent inventives, dévouées pour s’insérer de façon performante afin de se faire des revenus », a-t-il exhorté.
Rihanatou OUEDRAOGO est une des bénéficiaires du projet PROMESSE-FP. Elle a été formée dans la coiffure pendant 6 mois. « C’est le métier que j’ai choisi de faire, je n’avais pas les moyens de me faire former et quand j’ai appris le lancement du projet PROMESSE-FP, je n’ai pas hésité à tenter ma chance. Je remercie infiniment les promoteurs », dit-elle. Elle entend ouvrir son salon de coiffure à l’aide des kits d’installation qu’elle a reçu.
Sonia TIENDREBEOGO est du domaine de la transformation des produits locaux. Faire des biscuits de maïs avec du sésame, des grumeaux de pain de singe sont des produits disponibles. Selon Sonia, le domaine de l’agro-alimentaire à un avenir très radieux. Elle ambitionne de se lancer également dans la transformation des jus naturels. « Ce que tu arrives à transformer seulement, tu peux avoir des revenus. Il n’y a pas de perte dans l’agroalimentaire », s’en convainc-t-elle.
A l’issue des différentes formations, les bénéficiaires ont reçu des kits d’installation pour commencer leur activité.
Annick HIEN/MoussoNews