
ASCE/LC : Un nouveau contrôleur pour assainir les finances publiques

Lassané Compaoré est le nouveau contrôleur général d’État à l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). Nommé par décret présidentiel le 20 novembre 2024, il a prêté serment ce jeudi 12 décembre 2024 à Ouagadougou. Il s’engage à intensifier la lutte contre la corruption dans un contexte marqué par des détournements financiers.
Nommé par décret présidentiel le 20 novembre 2024, Lassané Compaoré est officiellement installé le jeudi 12 décembre 2024, dans ses nouveaux fonctions de contrôleur général d’État à l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption. La cérémonie de son investiture a été présidée par Christophe Compaoré, président du conseil d’orientation de l’ASCE/LC.
Le processus a été initié après la démission de Philippe Néri Kouthon Nion le 8 mai 2023.

Conformément à la loi organique n°082-2015/CNT et au décret n°2021-0501, un appel à candidatures a d’abord été lancé réunissant 53 dossiers. Après analyse, 34 dossiers ont été retenus, puis réduits à 11 candidats pour la phase des entretiens. Après des enquêtes de moralité approfondies, 3 finalistes ont été soumis au président du Faso, qui a tranché en faveur de Lassané Compaoré.
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Christophe Compaoré a salué le parcours et les compétences du nouveau contrôleur général d’État, soulignant son expertise acquise à la Cour des comptes, une juridiction de contrôle des finances publiques. « Vous ne venez pas en terrain inconnu en matière d’audit, contrôle et investigation », a-t-il affirmé. Le président du conseil a invité Lassané Compaoré à faire de l’intégrité et de la transparence ses priorités, tout en rappelant l’importance de la gestion des deniers publics.

Dans ses premiers mots en tant que contrôleur général d’État, Lassané Compaoré a exprimé sa reconnaissance au président du Faso pour sa confiance. Il s’est engagé à renforcer les mécanismes de contrôle et de sanction, à promouvoir la transparence et à poursuivre les fonds illicites, y compris par la coopération internationale.
«Je m’engage à renforcer les mécanismes de contrôles et de sanctions, à promouvoir la transparence dans toutes nos opérations, et à poursuivre notamment par la coopération internationale le recouvrement des avoirs illicites », a-t-il déclaré.

L’installation de Lassané Compaoré coïncide avec le procès en cours sur le détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire, mettant en lumière l’ampleur des défis à relever. Pour les 5 ans de son mandat, il devra non seulement assainir la gestion publique, mais aussi instaurer une culture d’intégrité dans un pays où les scandales financiers bafouent les efforts de développement.
Résumé de Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews