2024 : Une année de défis pour des Ouagavillois

Des habitants de Ouagadougou dressent un bilan plutôt sombre de l’année écoulée, marquée par une crise multidimensionnelle. Entre insécurité, difficultés économiques et sociales, le chemin reste semé d’embûches. Mais l’espoir d’un renouveau en 2025 persiste.

2024, une année assez difficile tant dans le domaine sécuritaire, économique, sanitaire et sociale. Ce sont là les avis de quelques Ouagavillois recueillis à l’orée de l’année 2025.

Pour Saïdou Kouanda, dit « Le Prince », libraire à Ouagadougou, l’année 2024 a été particulièrement éprouvante. Selon lui, les ventes de livres ont chuté de manière drastique par rapport aux années précédentes. « À part la santé que nous avons, tout est pénible ici. Les crédits que nous n’arrivons pas à rembourser, les stocks de fournitures invendus… Cette année, on n’a rien compris », déclare-t-il, visiblement désespéré. La situation, dit-il, a été encore plus difficile en raison des conditions économiques et sécuritaires instables.

Aboul Kader Yameogo, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, partage également son désarroi. Cette année, dit-il, a été marquée par une pénurie de chantiers importants. « Avant, il y avait des projets destinés à des entreprises, mais cette année, ce n’était pas le cas », explique-t-il. Pour lui, l’instabilité a lourdement impacté son activité et, comme beaucoup d’autres, il espère un retournement de situation en 2025.

Mahamoudou Soulama, propriétaire d’un cyber café, admet que l’année 2024 n’a pas été bénéfique pour son activité. Le manque de clients pour les services de photocopie et d’impression est une réalité difficile à ignorer. « Cette année, je n’ai pas eu de marché. Les clients ne viennent plus, et cela est dû à l’insécurité. L’argent ne circule plus », affirme-t-il. Malgré la morosité de son bilan, il reste optimiste et remercie Dieu de lui permettre de poursuivre son activité. « Je crois fermement que l’année 2025 sera meilleure », espère-t-il.

Dans ce contexte difficile, Séverine Traoré, commerçante dans le secteur du textile, connaît un succès. En 2024, elle a lancé une activité de vente de Bazin, un tissu très prisé, et a vu son commerce prospérer. « J’ai eu davantage de commandes cette année, et je rends grâce à Dieu pour cela », confie-t-elle, visiblement satisfaite de sa situation.

Malgré les défis rencontrés en 2024, tous les acteurs interrogés appellent à un retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso. « Je souhaite que le Burkina Faso retrouve sa quiétude d’avant. Avec la paix, je pense que tout ira mieux », conclut Saïdou Kouanda, dans l’espoir d’un renouveau.

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En cette fin d’année, les Ouagavillois formulent des vœux de santé, de longévité et une prospérité pour 2025. Tous espèrent que cette nouvelle année permettra de redresser l’économie et d’offrir à chacun la possibilité de réaliser ses projets.

Oceanne DABONE ( Stagiaire)/ MoussoNews