Burkina : 3 condamnations à vie pour des auteurs de l’attaque de l’État-major

Sept ans après l’attaque de l’État-major général des armées et de l’ambassade de France au Burkina, le jugement des présumés auteurs est en cours. Le Pôle spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a ouvert le 13 janvier 2025 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II, le jugement sur cette affaire avec à la suite de lourdes sanctions aux coupables.

Le 13 janvier 2025, le Pôle spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a ouvert le procès des huit prévenus impliqués dans les attaques simultanées de l’État-major général des armées et de l’ambassade de France survenues le 2 mars 2018.

Le Procureur près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II a requis trois peines de prison à vie à l’encontre de S.L, C.M, et D.M. S.L, qui a refusé de s’exprimer lors des débats. Il avait pourtant avoué pendant l’instruction être membre du groupe terroriste ayant orchestré les attaques, précisant avoir été chargé de filmer les événements. La perquisition de son domicile a permis de découvrir des explosifs et des armes, renforçant les charges contre lui.

Outre les condamnations à vie requises, des peines allant jusqu’à 21 ans d’emprisonnement ont été proposées pour les autres prévenus, notamment D.S, D.A et D.O, accusés d’association de malfaiteurs terroristes et de complicité dans les attaques.

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Pour Z.M, contre qui le Procureur a requis 20 ans de prison, son avocat s’est insurgé contre la réquisition à l’endroit de son client. Il estime qu’il a « fait preuve de patriotisme, d’honnêteté, en dénonçant son ami, chef du groupe. Mais aujourd’hui on le traite d’associé de malfaiteurs terroriste ». Il ajoute qu’il n’y a aucun élément, même pas « un relevé d’appel téléphonique qui atteste que son client a été en contact avec les membres du groupe ». Il clame l’innocence de son client et demande sa relaxe pure et simple.

Les victimes (blessés) et ayants droit ont demandé des réparations allant jusqu’à 80 millions de FCFA pour préjudices moral et matériel. L’État burkinabè, partie civile a sollicité la réservation des intérêts civils dans ce dossier.

Certains prévenus ont exprimé des regrets sincères à la barre, appelant à la réconciliation. « Je demande pardon au peuple burkinabè. J’ai compris que faire du mal aux autres, c’est se faire du mal à soi-même », a déclaré D.M.

Le jugement final est donc prévu pour le 25 février 2025.

Source: Libre info

Résumé de Diane SWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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