Affaire de viol à Bobo-Dioulasso : Z.H, père de six enfants, risque 7 ans de prison

Z.H, un employé de commerce âgé de 32 ans et père de six enfants, comparaît devant le tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso le 28 janvier 2025, pour des faits de viol présumés sur la personne de T.A, une jeune fille de son quartier. Alors que l’accusé nie les accusations, l’affaire met en lumière des versions contradictoires et des enjeux juridiques complexes. Le verdict est attendu le 4 février 2025.

Z.H, né le 30 septembre 1992 à Bobo-Dioulasso est un employé de commerce marié et père de six enfants. Le mardi 28 janvier 2025, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour répondre d’accusations de viol portées par T.A, une jeune femme de son quartier. Des faits qu’il a catégoriquement niés lors de son audition.

Selon les éléments de l’enquête, Z.H a tenté à plusieurs reprises de séduire T.D, la sœur aînée de T.A, sans succès. Malgré ses avances, T.D a repoussé ses propositions. Cependant, Z.H a continué à lui offrir son aide financière, notamment en lui proposant une « commission » après l’avoir vue dans un salon de beauté. Le lendemain, T.D, méfiante, a préféré envoyer sa petite sœur, T.A, récupérer cette commission.

Arrivée chez Z.H, T.A a été invitée à l’attendre au salon pendant qu’il terminait sa douche. Selon les déclarations de l’accusé, il est ensuite revenu dans la pièce avec une serviette autour de la taille et a proposé une relation intime à T.A.

Il affirme que celle-ci a accepté sans résistance, dénouant elle-même son pagne et s’allongeant sur le matelas. Cependant, les choses a pris une tournure dramatique lorsque T.D, venue chercher sa sœur, a surpris la scène. T.A est sortie de la maison en état de choc, le pagne ensanglanté, avant de finalement révéler à sa sœur que Z.H l’avait violée.

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Face aux juges, T.A a expliqué qu’elle n’avait pas crié ou appelé à l’aide car Z.H l’a menacée de mort et lui a fermé la bouche pendant l’acte. Le parquet a souligné la gravité des faits, estimant que Z.H a obtenu l’acte sexuel sous la contrainte et la menace.

Le procureur a requis une peine de 7 ans de prison, dont 4 ans ferme, ainsi qu’une amende de 600 000 F CFA avec sursis.

À l’inverse, l’avocat de Z.H a défendu l’idée que rien ne prouvait la contrainte. Il a soutenu que T.A avait consenti à l’acte, soulignant qu’elle a elle-même dénoué son pagne et s’est allongée sur le matelas. Selon lui, bien que moralement discutable, l’acte ne constituait pas un viol au sens juridique. Il a donc demandé la relaxe de son client ou, à défaut, un renvoi des charges.

En parallèle, T.D qui constituait la partie civile, a réclamé à Z.H une indemnisation de 70 000 F CFA pour couvrir les frais de soins et d’examens médicaux de sa sœur.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 4 février 2025. Z.H, actuellement en détention, devra patienter pour connaître son sort.

Source : Sidwaya.info

Résumé de Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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