Affaire de viol à l’hôpital Yalgado : Les faits selon l’accusé (l’infirmier)

« Est-ce que vous avez eu des rapports sexuels avec elle ? Est-ce que vous l’avez invité dans la salle ? Est-ce que vous lui avez administré de produit ? Est-ce que vous avez fouillé dans ses appareils génitaux ? » sont entre autres les différentes questions que le juge a posé au prévenu à la barre.

K.A, répond par la négative. Il ne se reconnait dans aucune de ces accusations.

« Le 4 janvier 2025, j’étais de permanence de 7h30 à 18h30. Je suis arrivé au travail à 7h. Quelques instants après, on m’a appelé pour m’annoncer un décès. J’en ai parlé à mon collègue et il m’a donner l’autorisation et prendre le relai à ma place. Après j’ai patienté parce que ce jour il y’avait beaucoup à faire, j’ai proposé d’attendre les autres collègues.

Ensuite dans les coulisses, il y a eu un mort et il n’avait pas d’accompagnant. J’ai appelé le brancardier pour qu’on aide à transporter le corps. Après cela, je suis allé laver mes mains. C’est à ce moment que Dr K m’a demandé si je n’ai pas vu une femme qui pleurait. J’ai répondu par la négation. Dr m’informe donc qu’elle dit avoir été violée. Après cela, je suis allée pour voir un patient de Z (la victime).

Arrivé je l’ai vu couchée sur le lit et le malade à terre. Je lui ai dit d’amener les produits pour les administrer au malade et elle me les a apportés.  Je voulais prendre mon bic et je ne l’ai pas trouvé. Donc je suis allée pour en chercher. J’ai constaté que la dame me suivait. Je lui ai dit qu’elle n’a pas droit d’être ici. C’est là, elle m’a dit qu’elle veut me dire quelque chose qu’elle a oublié de dire au médecin qui soigne son mari.  Elle m’a donc dit que son mari prenait des produits avant leurs rapports sexuels et elle me demande, si ce n’est pas lié à son état actuel.

Je lui ai dit que je n’étais pas capable de répondre sur ça. Elle m’informe alors que depuis qu’elle est ici à l’hôpital, elle appelle sa belle-famille mais personne ne répond. Que ce sont les amis de son mari qui les aide. Elle commence à pleurer en s’adossant au mur. J’ai essayé de la réconforter en lui disant d’aller s’asseoir car j’avais encore de malades à soigner.

Là où elle devrait s’asseoir, c’était un hangar et il y’avait un homme et une femme. Puis ladite femme me demande ce qui se passait. Je lui ai expliqué que la femme est malheureuse et son mari est dans un état critique. Après cela, je suis parti soigner mes patients.

Selon le prévenu, son interaction avec la victime s’arrête là.

Il affirme qu’après cela, il entend qu’une accompagnante avoue avoir été droguée et abusée. « Notre chef nous a tous convoqués. Deux messieurs sont venus nous rejoindre. Et selon ce que j’ai entendu dire, il s’agissait des amis du mari de Z, et sans rien savoir ils disent qu’ils ne s’adressent qu’à moi et que j’ai drogué Z. et abusé d’elle. Ils ont même dit qu’ils vont amener les Koglweogo. C’est là qu’on a appelé le major. Ce dernier a appelé Z. et la dame et ses accompagnants. Les hommes n’ont pas voulu écouter le major, et ce dernier les ont dits que s’ils ne veulent pas se calmer et écouter qu’ils partent. Et ils sont vraiment partis. Le major m’a ensuite dit d’aller dans la salle des médecins. Et c’a été ainsi jusqu’à ce que je quitte le boulot.

Diane SAWADOGO/MoussoNews

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