
Burkina : Le CSC hausse la voix contre les messages haineux sur les réseaux sociaux

Avec la recrudescence des discours haineux et publication malveillantes sur les réseaux sociaux, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a rappelé, le 21 mars 2025, la responsabilité des médias en ligne dans la modération des contenus publiés sur leurs plateformes.
« La grande difficulté que nous avons, c’est le fait que tous les promoteurs de contenu virulent, qui véhiculent des messages de haine, de propagande, d’incitation à la haine, tous ces producteurs de contenu, pour la plupart, ne sont pas situés sur le territoire national », a souligné Louis Modeste Ouédraogo, président du Conseil supérieur de la communication (CSC).
Face à la presse, le 21 mars 2025 à Ouagadougou, le président du CSC, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans la lutte contre ces dérives, notamment lorsque les auteurs se trouvent à l’étranger. « Ce sont généralement des Burkinabè qui connaissent où ils peuvent actionner pour créer le trouble, porter atteinte à la cohésion sociale », a-t-il déploré.
Selon lui, le CSC a pu auditionner certains auteurs locaux. « Pour certains qui ont montré visiblement qu’ils étaient de bonne foi, qu’ils ont agi par ignorance par rapport à notre disposition légale, on a constaté que leurs publications ont cessé ou ne sont plus aussi virulentes qu’avant », a-t-il révélé.

Mais le problème majeur reste les auteurs basés à l’étranger, inaccessibles aux autorités nationales. « Ce sont essentiellement des gens qui vivent à l’étranger, qui profitent également de ce que les réseaux internet leur permettent d’être inatteignables pour semer le trouble. Leurs objectifs sont clairs : déstabiliser le Burkina Faso, soutenir les actions de nos ennemis contre la République. Et ce qui est vraiment regrettable, c’est que ce sont des Burkinabè. Contre ces gens-là, malheureusement, nous n’avons pas d’action directe et pratique concrète à mener, parce que nous ne pouvons pas mettre la main sur eux », a regretté le président du CSC.
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Face à ces limites, le CSC mise sur la sensibilisation des populations et des professionnels des médias. « Ce que nous pouvons faire, par contre, c’est d’intensifier la sensibilisation et la formation de nos populations vivant au Burkina Faso, qui sont les principales cibles de ces messages diffusés, afin de les aider à détecter la manipulation et à éviter de succomber à des incitations à la violence, à la haine raciale, etc. », a-t-il déclaré.
Le CSC veut aussi outiller les journalistes à travers des formations sur la déconstruction des fausses informations en vérification des faits. « À ce niveau, nous pensons qu’on va éviter de façon considérable les effets néfastes de ces publications qui se propagent spontanément sur les réseaux sociaux, en agissant sur nos concitoyens qui consomment les produits de ces médias », a-t-il souligné.
Source: Libre info
Résumé de Diane SAWADOGO/ MoussoNews