Excision : accélérer les investissements pour y mettre fin définitivement

Le monde entier  commémore la journée mondiale de lutte contre les mutilation génitales féminines le 6 février de chaque année. Malgré les efforts de lutte, la pratique de l’excision continue dans certaines contrées du monde. Le comité inter africain sur les pratiques traditionnelles appellent les chefs d’Etat, les gouvernants, les autorités politiques et administratives à plus d’engagements dans ce contexte de pandémie sanitaire. 

Le comité inter africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des filles, depuis sa conférence internationale « Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) » tenue le 6 février 2003, a proposé aux Nations Unies qui l’ont accepté, d’adopter le 6 février comme la Journée internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines (MGF).

En outre, le 11 juillet 2003, les Chefs d’États africains ont adopté, à Maputo au Mozambique, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes africaines qui stipule en son article 5 que les États interdisent et condamnent toutes les formes de pratiques néfastes qui affectent négativement les droits humains des femmes et qui sont contraires aux normes internationales. Les États prennent toutes les mesures législatives et autres mesures afin d’éradiquer ces pratiques…

Le 20 décembre 2012 la Résolution A/RES/67/146 de l’Assemblée Générale des Nations Unies , adoptée à l’unanimité, est venue renforcer ces engagements de la communauté internationale en son article 21 en ce sens qu’elle « engage les États, le système des Nations Unies, la société civile et tous les acteurs concernés à continuer de célébrer le 6 février la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines et à en saisir l’occasion pour intensifier les campagnes de sensibilisation et prendre des mesures concrètes contre les mutilations génitales féminines ; ».

Ainsi en 2015, les Nations Unies  ont appelé à mettre fin aux MGF en 2030  conformément  à l’objectif 5 des Objectifs du Développement Durable (ODD).

En dépit de ces importantes déclarations et des avancées appréciables à savoir la tendance générale à la baisse de la prévalence des MGF, il est évident que l’élimination de cette pratique et de toutes les violences basées sur le genre exige, dans le contexte actuel marqué par une crise sanitaire mondiale, l’intensification des actions et des efforts coordonnés et concertés à différents niveaux,  d’où le thème de la Journée internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines de cette année: Accélérer les investissements pour mettre  fin aux  mutilations génitales féminines ».

Le Comité Inter-Africain et ses partenaires lance, à cet effet, un appel solennel aux Chefs d’États et de Gouvernements, aux autorités politiques, administratives et communautaires, sous régionales, régionales et internationales afin que sous leur leadership et avec leur engagement total, le monde entier continue à se mobiliser dans le contexte sanitaire difficile actuel pour la fin des mutilations génitales féminines.

Le 6 février 2022, faisons raisonner partout dans le monde avec force et conviction :

Halte aux MGF, au mariage d’enfants, au mariage précoce ou forcé !

Pour l’Ambassadrice de bonne volonté du Comité Inter-Africain

Madame Mariam Lamizana

Présidente du CI-AF

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