Thé féministe : vers une synergie d’actions pour la promotion des droits des femmes et des filles

Réunir les femmes – nouvelles et anciennes générations- autour de la problématique du bien-être des femmes au Burkina Faso est une mission que s’est assignée l’Initiative Panantigri pour le bien-être de la femme (IPBF). Autour d’un thé féministe, le jeudi 31 mars, elles ont réfléchi à des actions communes pour davantage promouvoir et protéger les droits des femmes et des filles.

Lorsque Mariam Lamizana prend la parole pour témoigner sur son engagement et ses luttes pour le bien-être de la femme, l’assistance reste hypnotisée. Plus de 30 ans à sensibiliser, à faire des plaidoyers pour l’élimination de la pratique de l’excision, contre le mariage des enfants, pour l’alphabétisation des femmes, pour la prise en compte des femmes dans les politiques publiques. « Les époques ont certes changé, mais la condition féminine dans l’effectivité de ses droits reste encore un chemin. Il faut encore revoir les déterminants » commente Mariam Lamizana, affectueusement appelée la mamie.

Plusieurs actions et initiatives sont mises en œuvre pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles au Burkina, reconnait Micheline Kaboré, coordinatrice de l’IPBF. Un espace convivial, intergénérationnel pourrait davantage créer un pont entre les devancières et la nouvelle génération sur la résolution de la problématique des droits de la femme.  « On a l’impression qu’il y a une certaine cassure entre les générations en termes de mise œuvre des actions de promotion des droits de la femme. On a l’impression que nous avançons à rang dispersé alors qu’il faut qu’on arrive à se mettre ensemble pour travailler pour le bien-être de la femme », affirme Micheline Kaboré.

L’objectif du Thé féministe est donc de réunir l’ensemble des acteurs de la société civiles, des médias, des activistes, des féministes… et toutes personnes qui se sentent concernées par la promotion des droits humains pour définir des actions communes, synergeantes et efficaces.

« La synergie d’action est véritablement importante et l’IPBF travaille à créer ces espaces de concertation, d’échanges, de renforcement de capacités et attitudes des femmes et filles à aller vers cette démarche », explique la coordinatrice. Après cette première rencontre au cours laquelle des travaux de groupes ont eu lieu, un plan d’action sera mis en place.

Un atelier est prévu en avril pour la validation de la feuille de route.

Bassératou KINDO