Tissage du Faso Danfani: une source d’espoir professionnel pour des jeunes filles à Bobo-Dioulasso

Parmi les multiples opportunités de métiers qui existent à nos jours, le tissage du pagne Faso Danfani séduit certaines filles, qui ne cessent de marquer leur désir à apprendre ce métier, et à en faire une profession toute entière. Installées au secteur 22 de la ville de Bobo-Dioulasso, plusieurs jeunes filles ont décidé d’approcher l’association Burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants, dans le souci de maitriser le travail du tissage du pagne « Faso danfani ». La plupart d’entre elles sont devenues des expertes après leur formation de six mois. Elles cherchent aujourd’hui des financements afin de s’installer à leur propre compte. Mousso News était sur leur site d’apprentissage le lundi 25 avril 2022.

Issues de milieux défavorisés pour certaines, et des causes d’interruption d’études pour d’autres, des jeunes filles à Bobo-Dioulasso, ont décidé de faire carrière dans le monde du tissage du pagne « Faso danfani ». Installés dans un centre de formation au secteur 22 de la ville, ces filles qui étaient il y’a trois ans des novices, sont devenues à nos jours des expertes du domaine jusqu’au point d’être reconverties en formatrices. A écouter ces filles, leurs raisons d’intégration de ce centre sont toutes différentes les unes des autres.

Pour Kadidiatou Ouattara, c’est suite aux difficultés financières auxquelles faisait face la famille, qu’elle a appris l’existence de ce centre de formation. Rapidement, elle dit avoir pris attache avec les responsables, et a commencé le travail du tissage en 2020 afin d’être indépendante. « Les études n’ont pas marché pour moi. J’étais là à ne rien faire, et je constituais une charge pour les parents. C’est de là que j’ai appris qu’il existe une formation en tissage de pagne Faso danfani. J’ai aussitôt été intéressé, et j’ai intégré le centre depuis trois ans maintenant », a-t-elle fait savoir.

Tissage du Faso Danfani: une source d’espoir professionnel pour des jeunes filles à Bobo-Dioulasso 1
Après six mois de formation, ces filles issues de milliers défavorisés pour la plupart sont devenues des formatrices en confection de pagnes Faso Danfani.

Comme Ouattara Kadidiatou, Ouattara Aichata est aussi dans le centre pour une raison bien particulière. « Moi j’étais à l’école, j’ai fait la 3ème, mais l’examen n’a pas marché. Nous avons entendu parler de cette formation en tissage de pagne Faso Danfani avec d’autres filles, c’est par là que nous avons intégré le centre pour nous faire former il y a pratiquement trois ans », s’est expliquée Aichata Ouattara.

Pour ces jeunes filles, après leurs formations, elles ont décidé de rester dans le centre comme formatrices. « Après notre formation de six mois, les patrons nous ont proposé de rester dans le centre comme formatrices. Et c’est à ce titre que nous sommes présentement », a affirmé Aichata Ouattara. A entendre les deux jeunes filles, pour l’instant, ce travail leurs permet juste d’être moins dépendantes des autres. « Sur chaque pagne que nous tissons, nous avons au moins 1500 F CFA. C’est ce qui constitue notre revenu, ce n’est pas grand-chose mais cela peut faire quelque chose », ont-elles fait savoir. Même si cet argent leurs permet de se prendre en charge, toujours est-il que les jeunes dames voient d’autres alternatives qui pourront un peu les profiter plus.

« Si nous avions nos propres machines, nous pourrions nous implanter à notre propre compte et organiser nos propres entreprises. Mais pour l’instant nous sommes obligés  de travailler pour le centre en attendant que les choses changent, et que des bonnes volontés nous viennent en aide », ce sont prononcé les filles d’une même voix.

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

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