Et si l’humanité se penchait sérieusement sur la situation des femmes en Afrique ?

A Bobo-Dioulasso, une « supposée » détentrice de génies disait mettre la main sur de présumées mangeuses d’âmes des enfants. Ces « sorcières », au nombre de quatre, ont ainsi été arrêtées et conduites chez le chef du quartier. C’était également pour échapper à la vindicte populaire car à l’annonce de la nouvelle, une foule très remontée voulait, sans attendre, régler le compte à « ces bonnes dames ». Les présumées sorcières, visiblement affligées cogitaient, certainement sur comment cela a-t-il pu arriver. Plus loin au Nigéria, une autre présumée sorcière a tout simplement été brulée vive, le lendemain jeudi 8 mai dernier.

Selon le site d’information qui a publié l’article, la présumée auteur de sorcellerie aurait mangé l’âme d’un enfant. « Habillée » en tenu d’Adam et Eve, elle a été « emballée » dans un pneu et brûlée sans une autre forme de procès. Toujours dans ce même pays, il y a moins d’un mois, plus de 200 jeunes filles ont été enlevées dans leur école, par des « fous de dieu » qui se proclament pourtant être des fervents musulmans. Si au départ d’autres ont pu être sauvées, pus de  200 sont toujours entre leurs mains avec des projets de mariage. Quelle stupidité !

Ces faits, tout aussi récents et non exhaustifs concernent tous, l’autre moitié du ciel. Elle est manifestement au centre de toutes ces tristesses pour des raisons éventuellement inavouées en ce qui concerne le cas des jeunes filles qui a d’ailleurs nécessité une forte interpellation de la communauté internationale. Mais qui reste comme impuissante face à ces barbus de Boko Haram.

Que ce soit des accusations de sorcelleries, qui peuvent s’avérer justes quand on sait l’importance des pratiques occultes en Afrique, l’on ne peut s’empêcher de dire que ces actes constituent une atteinte à la dignité la plus profonde de la femme. Pourquoi s’en prendre à de jeunes filles innocentes pour des questions politico-religieuses ? Les accusations (de sorcellerie) ne sont-elles pas une autre forme de violences perverses et insensées faites à l’encontre de la détentrice des valeurs sociétales ? Il est temps que l’humanité se penche sérieusement sur l’avenir de ces femmes qui ont subi et continuent de subir certains maux sociaux qui semblent s’imposer à leur dépends.

Bassératou KINDO

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *