TAYAM: des chaussures sur mesure, made in Burkina

Une jeune femme d’affaire engagée pour l’amélioration des conditions de vie des artisans au Burkina Faso. Depuis sa tendre enfance elle rêve d’apporter une touche particulière au monde vestimentaire à travers les chaussures. Aujourd’hui, fondatrice d’une école maternelle à Bobo Dioulasso dénommée les Étoiles Filantes, nous sommes allés à la rencontre de Samiratou Kiendrebeogo, promotrice de la marque TAYAM.

Très vite, Samiratou comprend qu’elle ne sera pas faite pour travailler pour quelqu’un et qu’elle devrait mettre tout en œuvre pour trouver sa voie et y cheminer. En ces termes elle stipule “Je souhaitais être une personne innovante dans un domaine et donc être pionnière. Je ne voulais ni travailler pour l’Etat, ni pour une entreprise, mais plutôt pour moi”.

L’idée lui vient alors lors d’un stage en France de créer des chaussures avec des tissus et pagnes afin de promouvoir la culture et le savoir-faire burkinabè. Dès son retour au pays, elle crée TAYAM, une marque, une identité, qui utilise les chutes de tissus et pagnes considérés comme déchets pour en faire des chaussures faites main et de haute qualité.

Des chaussures sur mesure avec une identité

“C’est très gratifiant de créer des chaussures sur mesure avec une identité et d’avoir le retour positif des clients” avance-t-elle avec fierté. Un métier passionnant pour Samiratou, qui est continuellement dans la création et dans l’innovation artistique. Elle s’inspire de ce qui l’entoure et laisse parler son imagination pour ensuite les matérialiser à travers des prototypes. “Il arrive que certains essais ne me conviennent pas et je passe à d’autres” nous confie-t-elle.

La communication et le marketing de TAYAM sont gérés par la promotrice elle-même à travers les réseaux sociaux essentiellement. “Cela passe par la mise en situation des chaussures avec un photographe ou spécialiste vidéo et des mannequins afin d’obtenir des photos de qualité pour la promotion”, ajoute-t-elle.

Les commandes sur mesure des clients ainsi que les livraisons sont gérées de concert avec toute l’équipe. “Je m’assure bien entendu de contrôler la qualité des chaussures confectionnées ; Ainsi je suis à la fois à la boutique TAYAM avec mes collaborateurs et à l’atelier de production”.

Des difficultés financières !

Les difficultés ne manquent jamais dans tous les domaines de la vie. Pour TAYAM, elles sont parfois financières. “il faut noter quelques points moins évidents de la vie d’entrepreneur comme la nécessité de recourir à des crédits afin d’investir dans mon activité, ou encore la gestion des périodes de mévente”, déplore-t-elle. Néanmoins Samiratou reste optimiste et se prépare à toutes les éventualités. “Il faut être préparé à des situations difficiles et surtout savoir s’adapter”, s’encourage-t-elle.

Tayam, une référence dans le monde !

Faire grandir davantage la marque TAYAM et d’en faire une référence aussi bien sur le plan national qu’international est le rêve de Samiratou Kiendrebeogo.

Rachel Bicaba/ Mousso News