Ce regret d’avoir donné la vie
Naitre dans la peau d’une femme dans le monde et plus spécifiquement au Burkina Faso nous conditionne à porter la vie.
En 2019, le taux de naissance dans le monde est estimé à 2,40 enfants par femme. Avoir un enfant quand on est une femme est donc la norme et le rêve de bon nombre de jeunes filles et femmes. Cependant, ce désir ardent d’être mère n’est pas partagé par beaucoup de femmes. De plus en plus, des langues se délient, et selon une étude polonaise, 10% de personnes interrogées femmes, regrettent d’avoir enfanté.
Bien de femmes commencent à prendre la parole pour exprimer ce sentiment de regret d’enfantement encore méconnu et condamné par de nombreuses personnes. Ce regret d’avoir enfanté, n’a rien avoir avec la dépression post-partum, terme plus connu dans le monde, (qui est la période de dépression après l’accouchement suite aux changements que cela implique).
Le regret de maternité est un phénomène assez courant. Cela se confirme par une étude de chercheurs polonais où 10% des personnes interrogées ont exprimé leur regret d’avoir fait ce choix de donner la vie.
Pour ces femmes qui regrettent d’avoir enfanter, le rôle de mère est un rôle obligatoire et irréversible. Elles n’ont qu’une hâte allez au bout sans vraiment prendre de plaisir et sans vraiment avoir un partage réel avec leurs enfants.
Ce regret d’être mère n’est cependant pas anodin. Il découle d’un traumatisme vécu par ces dernières dans leur tendre enfance. Le faite d’avoir eu des mères défaillantes ou maltraitantes, ou d’avoir été abusées d’avoir eu le sentiment de ne pas avoir été assez aimées.
Ces femmes aiment cependant leurs enfants mais regrette ce rôle de mère. Il se remarque chez les femmes qui ont tendance à combler une forme de culpabilité. Elles veulent forcément se faire voir pour des mères exemplaires qui vont s’occuper plus que la moyenne de leurs enfants.
Pour le moment, il n’existe pas de solution « miracle » pour ces femmes qui regrettent d’avoir donner la vie. Néanmoins pour le commun des mortels ce sentiment est encore nouveau et il ne faudrait pas tomber dans le jugement de ces femmes. Un suivi psychiatrique pourrait être recommandé afin de trouver des pistes de solutions.
Coco