Economie : Géraldine Sanou souhaite inculquer le sens de l’épargne dès le bas-âge
Dans le but de résorber le manque d’emploi, et de rendre un service à la communauté, après sa licence en architecture, Géraldine Sanou s’est lancée dans la modernisation et la commercialisation des tirelires à Bobo-Dioulasso. Installée au quartier Tounouma de la ville, elle propose divers types de tirelires aux enfants mais aussi aux adultes afin de les inculquer le sens de l’épargne. Le vendredi 13 mai 2022, Mousso News est parti à la rencontre de celle-ci pour mieux comprendre sa passion.
Après sa licence en fin d’année 2020, faute de moyens pour poursuivre le master, Géraldine Doda Mouniratou Sanou a décidé de se lancer dans l’entreprenariat afin d’économiser, et d’aider les parents à compléter ses frais d’inscription. Elle a donc choisi sa passion depuis toute petite qui était de fabriquer des tirelires.
C’est de là, qu’elle créa son entreprise « Jumelia consortium » pour la mise en valeur de la poterie, particulièrement les tirelires et les pots de fleur. Pour Mlle Sanou, la tirelire est un objet que tous les enfants doivent avoir. « Les parents doivent payer des tirelires pour leurs enfants. Cet objet permettra à ceux-ci de connaitre l’importance de l’épargne, et les empêcher de gaspiller les petites pièces qu’ils gagnent souvent », a indiqué Mlle Sanou.
En fonction des exigences des clients, Jumélia fait les dessins, et trouve des potières qui peuvent l’aider à confectionner. A son tour, elle fait les peintures avec de l’essence, fait sécher, et livre le produit fini à ses clients. A écouter Géraldine, ses clients se trouvent généralement sur les réseaux sociaux. « Sur les réseaux sociaux, je fais périodiquement des publications. C’est par là que les clients me contactent afin que je confectionne des tirelires pour eux ou pour leurs enfants », a-t-elle fait savoir.
Affectueusement appelée « Maman tirelire », selon Géraldine, le commerce des tirelires est rentable. « Le prix de vente de mes tirelires varie entre 750 F à 20 000 F CFA selon la personnalisation que recherche le client. Ce travail me permet de faire des économies et d’être indépendante, car mes petits besoins je les règle sans demander aux autres », a-t-elle notifié.
Pour la PDG de Jumelia consortium, les difficultés dans son domaine sont nombreuses. « Je rencontre beaucoup de difficultés dans ce travail. D’abord, au niveau des potières, certaines de mes commandes n’arrivent pas à venir à temps. En plus de cela, certaines personnes sont septiques par rapport à la sécurité de la tirelire, et préfèrent confier leurs économies aux banques. Les banques sont un concurrent de taille », a déploré la jeune entrepreneuse. Son ambition est d’acquérir un local, et de perfectionner son activité.
Léandre Sosthène SOMBIE