
Polygamie optionnelle en Côte d’ivoire : « c’est de la provocation » estime la ligue des droits des femmes

La ligue des droits des femmes de la Côte d’Ivoire s’oppose au projet de loi de la polygamie optionnelle. Devant la presse ivoirienne, elles estiment que la proposition d’une telle loi est une provocation. Cette sortie médiatique a suscité de vives réactions au sein des internautes ivoiriens.
« Trop d’hypocrisie dans ce pays comme s’il n’y avait pas des foyers polygames », commente Andréa Mestre sur la page Facebook du site d’information ivoirien – abidjan.net. Pour elle, ce qui dérange certaines femmes est de perdre leur titre de la seule femme mariée, ajoutant que la polygamie est une pratique de fait en Côte d’Ivoire. Andréa appelle simplement à une légalisation de cette pratique. « Légaliser on va avancer, en plus ce n’est pas obligatoire. On légalise juste ce qui existe déjà dans notre société », conclu-t-elle.
Pour d’autres internautes l’adoption d’une telle loi serait un moyen de diminuer le nombre de femmes célibataire. « C’est parce que vous êtes mariés que vous êtes contre ce projet de loi », avance Mamadou Fofana qui s’interroge également sur le sort des autres femmes.

« Les femmes sont nombreuses que les garçons en Côte d’Ivoire. », renchérit l’internaute qui interpelle également les femmes en quête de mariage à ne pas s’opposer à ce mariage. « La loi sur la monogamie n’est pas une loi divine, donc on peut la changer. Ne croyez pas que la loi est faite pour la femme seule. Si vous parlez de provocation, nous allons nous imposer car la loi est faite pour tout le monde », réagi Vadoua Diomandé, toujours sur la publication d’Abidjan.net
Polygamie, source de pauvreté et de sorcellerie
« La polygamie engendre la pauvreté la sorcellerie les maladies sexuellement transmissibles les abus de tous genres enfants traumatisés héritages litigieux », réplique Mariam Fall. Pour cet internaute, la Côte d’Ivoire émergente a besoin de contrôler sa démographie. « Il faut encadrer la jeunesse pas en faire des polygames qui ne peuvent même pas prendre en charge plusieurs foyers. La vie est trop chère en Côte d’Ivoire pour voter une telle loi. Sans compter que la polygamie n’arrête pas l’infidélité », argue-t-elle. Pour Ange Sophie Wognin, l’adoption d’une telle loi sera une occasion pour les femmes de choisir un ou plusieurs maris. « Approuvez cette loi et on va avancer », dit-elle.
Dabré Rassida/ Stagiaire