‘’Tampon’’ pour toutes les femmes : le combat de Nancy Mbaye
‘’Quand j’avais 13 ans, un jour, j’ai rendu visite à mon oncle qui était directeur de la prison de Dakar. Ma curiosité m’a poussé à aller vers le quartier des femmes. Il y a avait une fille qui a attiré mon attention. Je me suis approché d’elle et nous avons échangé. Mais lorsque je lui ai demandé comment fait-elle où, qu’est-ce qu’elle utilise lors de ses menstrues, elle n’a pas pu retenir ses larmes. J’ai été très touchée’’se souvient-elle encore de cette histoire. C’était le début de son combat. Depuis ce jour, elle n’a cessé d’apporter autant qu’elle peut des tampons aux femmes incarcérées. Ensuite, son action s’est étendue à toutes les femmes qui sont dans le besoins. Les tampons constituent l’un des besoins de la femme durant, au moins, un tiers de sa vie. Si avant, dit-elle : « nos mamans utilisaient que des bouts de pagnes, les choses ont évoluées et ces morceaux de pagnes peuvent exposer la femme à certaines infections ».
Après donc le Sénégal, la Guinée-Bissau, la jeune sénégalaise se tourne vers le Burkina. ‘’ Chaque fois que je veux apporter de l’aide aux femmes d’un pays, je m’y rends pour connaitre leurs quotidiens. Et c’est ce que Nancy a fait pendant son séjour burkinabè en fin novembre. Pourquoi le Burkina ? ‘’ J’adore le Burkina. C’est le pays des hommes intègres et je voudrais l’être aussi’’ confie Nancy l’air heureuse et émue de l’hospitalité des habitants du Burkina. En plus, à Bruxelles, le restaurant – la Signare- qu’elle gère est très fréquenté par des burkinabè.
Sana Bob se produise à chacun de ses passages dans la capitale belge. Et elle n’oublie pas Khanzai. Et pour davantage aider les artistes africains et promouvoir la musique africaine, Nancy a mis en place un nouvel évènement – 5event-. Elle organise des concerts qui permettent de venir en aide aux artistes. L’Afrique, dit-elle : ‘’ Je l’adore. J’aime l’Afrique je rêve pour son véritable développement et j’y crois énormément’’. Nancy ne compte toutefois pas quitter la Belgique en ce moment pour focaliser ses activités sur son Afrique. ‘’ L’Europe c’est la rigueur dans le travail. En Afrique, on n’a des valeurs comme la solidarité, la chaleur humaine, etc…’’ explique Nancy qui veut justement s’inspirer de toutes ces valeurs européennes et africaines pour un monde meilleur, notamment pour les femmes.
Bassératou KINDO
Voilà une grande leader qui comme le texte nous l’apprend, elle se bat par ses propres moyens pour subvenir à un besoin de première nécessité aux femmes incarcéré alors que cette action aurait dû être subventionné et soutenu par l’État. Vraiment bravo, on est tous avec toi Nancy.