Lutte contre l’extrémisme violent : l’association – Femme et vie – apporte sa contribution
L’association femme et vie a organisé le vendredi 12 août 2022 une conférence publique à Bobo-Dioulasso. Par cette activité, cette association féminine dit jouer sa partition dans la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso. Ladite conférence a regroupé plusieurs femmes de la cité cité de Sya, et des forces vives de la région.
L’association femme et vie est une organisation à but non lucratif, qui œuvre dans la promotion des droits de la femme et de l’enfant, la lutte contre les violences basées sur le genre, la lutte contre les mariages précoces et forcés. Elle intervient également dans la sensibilisation des victimes des maladies sexuellement transmissibles. Dans le cadre de son programme d’activité, elle a organisé au profit des femmes et de la population Bololaise, une conférence publique, le vendredi 12 août 2022. Placée sous le thème, « Prévention de l’extrémisme violent : quelle contribution des mécanismes du pardon et de la réconciliation pour une paix durable », cette conférence a été l’occasion d’outiller les participants sur leur partition pour une paix durable au Burkina Faso.
Pour le conférencier du jour, par ailleurs historien et enseignant-chercheur, Dotti Bruno Sanou, la notion de l’extrémisme violent est née dans nos sociétés contemporaines, car les hommes ont tendance à fuir leurs origines. En ce sens, il poursuit en disant que celui qui ne « se connaît pas », risque d’être un homme vide de sens.
Dans le temps, a-t-il aussi fait savoir, les premières sociétés Burkinabè avaient fondées les vertus de la cohésion à travers une sorte de foi. En effet, aucune vie n’était supérieure à l’autre, et tous vivaient en harmonie. De nos jours, a-t-il indiqué, les gens ont oublié leurs coutumes et leurs traditions.
« Une image obscure du village est aujourd’hui enseignée aux enfants de la ville. L’individualisme est devenu le quotidien de toutes les familles en ville. La solidarité n’existe plus entre les habitants. Toutes ces attitudes ont consisté à donner une place à l’extrémisme violent, et à la détérioration de la cohésion sociale dans nos sociétés actuelles » a déclaré le conférencier Sanou.
Mais celui-ci reste optimiste sur le fait que la cohésion sociale sera une réalité, si toutefois les Burkinabè décident de s’assumer et d’avancer dans la même direction.
A l’issue de la conférence, la Présidente de l’association femme et vie, par ailleurs deuxième vice-présidente de l’Assemblée législative de transition, Julienne Dembelé/Sanou, a marqué sa satisfaction au regard de l’engouement qu’a connu cette activité. « Je suis très satisfaite de la mobilisation qu’a eu cette activité. Nous avons pu réunir toutes les forces vives de la région pour le retour de la paix et de la sécurité », s’est-elle félicitée.
Selon elle, le choix de ce thème est en lien avec la situation particulière que vit le Burkina Faso. « Par ce thème, l’association femme et vie entend interpeller tout un chacun à la cohésion sociale, au pardon et au vivre ensemble pour une paix durable au BurkinaFaso >>, a affirmé la député Dembelé/Sanou.
Léandre Sosthène SOMBIE
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