Prix de la femme policière : Alizeta Kaboré/Kinda explique le sens de son mérite

Le Lieutenant Alizeta Kaboré/Kinda était face aux journalistes ce mardi 6 septembre 2022 pour expliquer le sens de son prix – de la femme policière- reçu le 31 août à New-York. Par vidéo-conférence avec la trentaine d’hommes et femme de médias, le récipiendaire explique toute la noblesse de ses missions sur les théâtres des opérations au Mali.

« J’ai été très heureuse d’avoir été aux Nations-Unies pour recevoir ce prix. Cela a été une grande joie pour moi et un sentiment de fierté qu’ils aient reconnu le travail que j’ai fait dans la région de Ménaka et au Minusma. C’est aussi c’est un honneur pour mon pays le Burkina Faso en particulier la police nationale burkinabé », s’est, d’entrée, exprimé le lieutenant de police, lauréate du prix de la femme policière. Pendant 45 minutes, elle a expliqué tout le travail qui a concouru à ce couronnement.

Le prix de la femme policière est composé d’une attestation et un trophée. Lorsqu’Alizeta Kaboré Kinda est arrivée dans la région de Menaka, elle a constaté l’inoccupation des femmes. Elle décide donc de leur venir en aide avec des activités génératrices de revenue. Elles developpent, ensemble, des projets de confection de sac écologique. « J’ai d’abord ciblé les jeunes filles dans les écoles avant de venir aux femmes pour ce projet et sur les sensibilisations portées sur le genre. Au début cela était difficile puisque Meneka venait de sortir de la guerre. Voir la MINUSMA dans les écoles peut être sources de représailles mais cela n’a pas freiné mes objectifs » explique Alizeta.

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L’action policière et l’action sociale

La mission de la police à la Minusma va au-delà de la sécurisation selon Alizéta Kaboré/Kinda, Mamouna Ouédraogo cheffe de la police des Nations-Unies, Véronique Ouoba point focal chargé du genre dans la région de Gao et Yaye Nabo Séne communicatrice à la Minusma.  « La mission policière pour le maintien de la paix n’est pas uniquement que la sécurisation. Nous aidons les femmes qui sont confrontées à des violences avec les concilling, l’accompagnement et le suivi personnel », explique Mamouna Ouédraogo.

Des sensibilisations communautaires et formations sur les violences basées sur le genre, les mariages forcés, la non dénonciation des auteurs de grossesses et l’autonomisation des femmes sont fréquemment organisées dans des régions du Mali. La récipiendaire et ses collègues exhortent l’ensemble du corps policier à s’inscrire dans la dynamique du travail bien fait avec des résultats probants et impactant.

Mariam Lingané/ Stagiaire

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