🔴 [ L’Edito du mois de #Octobre ] | Rentrée scolaire : la galère au féminin

Alors que certains ont effectué leur rentrée scolaire 2022-2023 il y a quelques jours, la majorité des élèves du public comme du privé reprennent officiellement le chemin de l’école, ce lundi 3 octobre 2022. Quoi de plus normal, puisqu’après 9 mois de dur labeur, les élèves, le corps enseignant et le personnel éducatif doivent prendre trois mois sabbatiques, pour reprendre des forces et surtout de la matière grise.

🔴 [ L’Edito du mois de #Octobre ] | Rentrée scolaire : la galère au féminin 2

Chez la plupart des scolaires, cette rentrée rime avec joie, celle des retrouvailles avec des camarades que les vacances ont éloignés. C’est aussi et ensuite le cas de certains parents qui poussent un ouf de soulagement. Et pour cause, ces vacances étaient une éternité, tant ils ne savaient pas où donner de la tête avec ces bambins à la maison.

Il y a enfin cette catégorie d’acteurs de l’éducation, notamment les parents à revenu faible ou sans revenu, qui passent actuellement des nuits blanches, parce que c’est la rentrée, « la rentrée colère », comme elle a été surnommée. Pour cette dernière catégorie, le temps est encore venu de vendre le peu de biens dont on dispose, pour donner une chance de réussite à sa progéniture dans l’avenir. De cette frange sont ces femmes déplacées internes, ces épouses cheffes de ménage, ces femmes au foyer à revenu quasi inexistant qui s’arrachent les cheveux pour instruire leurs enfants. En effet, elles sont confrontées à l’équation plusieurs inconnus qui consiste à chercher à la fois la pitance de la famille et à faire face à toutes les charges de la rentrée scolaires (scolarité, fournitures, tenues scolaires, moyens de déplacements …).

Si les défenseurs des droits humains et spécifiquement des droits en enfants parlent de travail des enfants, il ne faut pas occulter que dans la quasi-totalité des familles nécessiteuses, les enfants constituent un soutien inestimable. Car, que ce soit au champ en cette période de récolte, dans la garde des animaux, les travaux ménagers ou encore les différentes Activités génératrices de revenu (AGR), les enfants sont d’une utilité inestimable à leurs mamans. Leur retour à l’école, en plus d’engendrer des dépenses, représente incontestablement une amputation d’un bras valide (quoique frêle) qui contribuait à juguler les charges de la famille.

Le droit à l’éducation est certes reconnu par la Constitution burkinabè et la scolarisation obligatoire, en vigueur, mais il faut reconnaitre que toutes les familles n’ont pas été favoriser par la vie pour les respecter. Malgré tout, ces mamans se sacrifient pour scolariser leurs enfants, espérant en de lendemains meilleurs. La solidarité des plus nantis, le soutien des bonnes volontés et l’accompagnement de l’Etat à ces familles seraient un service rendu à la Nation parce qu’éduquer un enfant, c’est éduquer toute une nation.

La rédaction

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *