Afrique: L’OMS alerte sur l’expansion du moustique Anophèles stephensi

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur l’arrivée en Afrique du moustique Anophèles stephensi. Un vecteur du paludisme originaire d’Asie du Sud. Cette espèce particulièrement résistante pourrait compromettre des décennies de lutte contre la maladie, déjà responsable de 94 % des cas et 95 % des décès mondiaux en 2022, principalement sur le continent africain.

Identifié pour la première fois en 2012 à Djibouti, l’Anophèles stephensi s’est progressivement implanté à travers le continent, avec des cas signalés en Éthiopie, au Soudan, en Somalie, au Nigeria et récemment au Ghana. Contrairement à son cousin *Anophèles gambiae*, l’espèce la plus répandue en Afrique, ce moustique résiste à des températures élevées, continue de piquer durant la saison sèche et s’attaque plus tôt dans la soirée, rendant moins efficaces les moustiquaires et autres mesures de prévention.

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Anophèle stephensi.

Ces caractéristiques, combinées à sa résistance aux insecticides, compliquent la lutte contre le paludisme, qui a vu une recrudescence des cas depuis 2015, notamment en Afrique. En Éthiopie, par exemple, le nombre de cas de paludisme a augmenté de manière spectaculaire en 2024, atteignant 7,3 millions, contre 4,1 millions l’année précédente, avec plus du double de décès.

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Face à cette menace grandissante, l’OMS soutient les efforts de vaccination, notamment avec le vaccin R21, préqualifié en 2023, et distribué par l’Unicef dans plusieurs pays africains. Pourtant, avec la progression rapide de ce nouveau vecteur, l’objectif d’éradiquer le paludisme semble de plus en plus éloigné.

Source : La Croix

Résumé de Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews

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