Argent de popote : Faut-il déterminer une fréquence pour le donner à la femme ?

La popote ou le ‘’nansongwo’’ occupe une place très importante dans les ménages burkinabè. Elle est perçue comme un devoir et un signe de responsabilité de l’homme vis-à-vis de son épouse. Mais, à quelle fréquence est-elle gérée ? MoussoNews a recueilli l’avis de quelques ouagalais sur la question.

Abdoul-Sakhour Karambiri, agronome

« Je donne la somme de 150 000 FCFA chaque mois pour qu’elle assure la popote et nous servent des plats bien faits. J’aime manger et je n’hésite pas à mettre les moyens pour être satisfait chaque jour ».

Aristide Soubeiga, garagiste

« Pour éviter le stress, j’ai voté un budget hebdomadaire que je remets à mon épouse comme argent de popote. Cette formule me convient car il arrive des périodes où tout est coincé mais si madame a déjà l’argent, cela soulage de savoir que les enfants auront à manger toute la semaine ».

Siméon Kompaoré, informaticien

« Je suis très occupé par mon travail si fait que chaque 1^er du mois, je remets l’argent de la popote à ma femme et on se donne rendez-vous le mois suivant. Elle le gère comme elle veut et comme elle peut. C’est une manière pour moi de tester sa capacité d’organisation et de gestion ».

Moussa Doulkom, commerçant

« La popote se donne chaque jour. J’ai grandi dans une famille où c’était le cas. C’est ce que mon père m’a enseigné et m’a transmis et c’est ce que je fais aussi. Avant je donnais 2500 FCFA mais avec la vie chère et l’agrandissement de ma famille, je remets 5500 FCFA à ma femme ».

Eliel Dabilgou, enseignant

« Ma famille ne s’est pas encore agrandit. Je vis avec ma femme. Comme argent de popote je lui remets 10 000 FCFA par semaine. Mais il arrive des moments où elle réclame encore un peu d’argent de plus ».

Julien Zoubga, assistant de communication

« Je donne 5000 FCFA comme argent de la popote à ma femme chaque trois jours. Avec l’augmentation des prix sur les marchés, il arrive souvent que je me fâche contre mon épouse mais je la comprends ».

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews