Ariane Fabiola : Seule étudiante dans sa classe en Computer Science aux USA

Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo est une jeune femme scientifique. Seule étudiante dans sa classe en Computer Sciences aux Etats-Unis-d ‘Amériques, elle a le regard tourné vers son pays d’origine, le Burkina Faso. Présidente de deux associations, elle œuvre pour l‘émancipation et l’excellence des femmes dans les sciences et pour le soutien des personnes vulnérables.

Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo a toujours été passionnée par les sciences, la technologie, l’anglais.

Titulaire d’un Baccalauréat Scientifique en 2019, elle a sitôt été boosté par l’Ambassade des USA à travers un programme de leadership qui a réuni pendant un mois plusieurs jeunes d’Afrique. Intitulé : Pan Africa Youth Leadership Program (PAYLP).

De retour de ce programme américain qui était financé par le département d’Etat américain, Ariane poursuit sa passion pour les sciences aux cours Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE), option Mathématiques-Physiques-Sciences de l’Ingénieur (MPSI). Après une année d’étude, elle change d’option pour les Mathématiques-Physiques (MP).

Du Burkina Faso, Ariane se retrouve en France pour continuer son cuscus en Mécatronique des Systèmes Embarqués. Plus tard la jeune femme poursuit ses études aux USA en Computer Science ou Informatiques à l’issue desquelles, elle va se spécialiser en Cybersécurité, en Intelligence Artificielle ou en Computing.

Ariane Fabiola Ouédraogo, résidente aux USA depuis 3 années, n’a pas oublié ses racines. Sa passion pour le service communautaire et le désir d’impact son environnement l’a motivé à mettre en place deux associations au Burkina.

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‘’Association Duni Paale’’, le premier projet de Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo’’

En 2019, Ariane a été sélectionnée par l’ambassade des États-Unis au Burkina Faso pour participer au Pan Africa Youth Leadership Program (PAYLP). Après un mois de séjour aux USA, elle revient au Burkina Faso et a bénéficié d’une subvention du Département d’État américain pour réaliser son tout premier projet, qu’elle avait présenté et défendu lors du programme aux USA dont ‘’Duni Paale’’.

Duni Paale signifie en langue mooré “Nouveau Monde’’ a été officiellement lancé en 2020. Il vise à promouvoir le bien-être des personnes vulnérables et à développer le leadership des jeunes. Sous cette association, la jeune scientifique devrait concrétiser son projet qui était sur la sécurité routière intitulé “Allons à l’école en sécurité.” Pour se faire, elle a bénéficié du soutien de l’Officie Nationale de la Sécurité Routière (ONASER) et du Département d’État américain. De ces sensibilisations en sécurité routière au profit de la population nait des activités en secourisme sous la dénomination “Premiers Secours’’ dont 100 jeunes ont été formés.

Depuis son lancement, ‘’l’association Duni Paale’’ mène une diversité d’activités grâce à une équipe dévouée basée au Burkina Faso. Le programme Young Burkinabè Leadership (YBL) a permis de toucher plus de 50 alumni avec un fort engagement communautaire. Des Famillesvulnérables soit environ 100 personnes sont soutenues périodiquement à travers le programme de parrainage “Sharing Hope”. De plus, “Give Smile at Christmas”est une activité caritative annuelle de Duni Paale qui consiste à collecter des dons pour les distribuer aux familles vulnérables dont 13 ménages en ont bénéficié.

Aussi, cette association lance le plus souvent des programmes d’autonomisation, un mentorat et accompagnement personnalisé pour aider les jeunes à se développer.

‘’…Je prends actuellement des cours de Computer Science où je suis souvent la seule fille…’’

Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo

Après Duni Paale, Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo lance en février 2023 sa seconde association ancrée sur sa passion pour les sciences. « Cette idée m’est venue du fait que, durant mon parcours scolaire de la prépa à aujourd’hui, du Burkina aux USA, les femmes sont sous-représentées. Je prends actuellement des cours de Computer Science où je suis souvent la seule fille », se justifie-t-elle.

Elle lance sa seconde association avec d’autres membres : Women in Science and Technology (WISAT) qui promeut l’implication et l’excellence des femmes dans les sciences et les technologies. « Nous voulons que les femmes sachent qu’elles peuvent être excellentes et mériter leur place dans les sciences. Nous visons non seulement leur l’implication en science, mais aussi leur excellence, car il est crucial que les femmes soient compétentes dans leur domaine », argumente-t-elle.

WISAT initie plusieurs activités dont des campagnes digitales, organisées chaque février suivant la Journée internationale des filles en sciences, des panels scientifiques, un programme de mentorat WISAT TechMentoHer pour les lycéennes et étudiantes. « Actuellement, nous accompagnons 50 jeunes filles du Lycée Guira Imana de Karpala avec 20 mentors engagés », illustre Ariane.

Pour 2025, l’association WISAT a prévu une Caravane des Écoles du Burkina, des formations robotiques et programmation informatiques avec un de leur partenaire et même un concours Miss Science WISAT pour d’encourager l’excellence académique des filles et de relever leur niveau. Les campagnes digitales lancées en février 2024, ont permis de toucher environ 500 à 1 000 personnes. Le panel scientifique initié également en juillet 2024 a vu la participation de 200 inscrits.

Women in Science and Technology (WISAT) rencontre des défis. Grace aux valeurs humaines cultivées par Ariane et toute son équipe engagé, dynamique, aucune difficulté ne perdure. « J’ai les meilleures équipes au monde. Je leur répète souvent que  »seul, on va vite, mais ensemble, on va loin » », c’est ainsi que surmonte tous les défis qui se présentent à la jeune présente et à toute son équipe.

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 Nongbzanga Ariane Fabiola Ouédraogo ne compte pas présider ses 2 associations à long terme : Duni Paale et WISAT. Elle ambitionne plus tard de se fier à d’autres projets. Mais en attendant, elle envisage d’initier des jeunes générations à qui elle va passer le flambeau de ses associations pour des idées et perspectives nouvelles.  

 Annick HIEN/MoussoNews