‘’Avec Moussow Ka Sou, nous voulons toujours magnifier la femme et lui offrir un cadre de fête ’’ Lamine Sanou alias Lam de Dioulasso, promoteur culturel
Et de 12 pour l’évènement – Moussow Ka Sou-. Réflexion autour du thème de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme avec en apothéose un concert pour magnifier l’autre moitié du ciel est l’objectif de Moussow Ka Sou, qui depuis 12 ans ne cesse d’offrir ce cadre de réjouissance. Interview avec Lamine Sanou alias Lam De Dioulasso, promoteur culturel et initiateur de cet évènement.
- Présentez-vous à nos lecteurs ?
Avant de me présenter permets moi de remercier Mousso New qui est une tribune d’expression de la femme et des activités liées à la femme et qui fait son petit bonhomme de chemin malgré ce contexte que l’on connaît tous.
Et merci à vous d’offrir cette tribune d’expression à Moussow ka Sou.
Je suis Lamine Sanou à l’état civil et connu sous le pseudonyme Lam De Dioulassoba sur les réseaux notamment Facebook. Je suis acteur culturel membre de l’organisation de bon nombre d’activités culturelles et promoteur de MOUSSOW KA SOU OU NUIT DES FEMMES.
- Présentez-nous l’évènement Moussow Ka Sou ?
MOUSSOW KA SOU OU NUIT DES FEMMES est un cadre d’épanouissement dédié à la femme à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme qui se tient chaque 8 mars.
Nous avons remarqué qu’il fallait un cadre en dehors des djandjoba ou matinées dansantes traditionnelles où l’on pouvait regrouper des milliers des femmes et leur offrir chaque année des artistes qu’elles souhaitent voir et faire la fête avec eux.
À côté de ces réjouissances, nous profitons passer les messages sur les droits des femmes et parler un peu des thèmes choisis pour l’occasion.
- Pourquoi le choix de Bobo-Dioulasso qui abrite l’évènement depuis sa naissance ?
Le choix du Bobo tient du fait que c’est Bobo qui est la ville que nous maîtrisons mieux, que nous connaissons la mentalité des femmes et leurs attentes, nous avons choisi Bobo aussi parce que nous pensons que c’est à Bobo que nous pouvons réaliser facilement ce projet et vendre aux éventuels partenaires et sponsors. Un tel projet, vous savez que sans accompagnement c’est très difficile de le réaliser.
- Mousow Ka Sou, 12e édition, comment vont les préparatifs ?
Nous pouvons dire que les préparatifs avancent très bien, nous avons acquis en 12 ans une petite expérience qui nous permets d’avancer sereinement et les petits plats sont en train d’être mis dans les grands pour offrir une très belle fête aux femmes.
- Quelles sont les difficultés ?
Les difficultés ça ne manque et c’est toujours le problème du nerf de la guerre. Surtout la situation actuelle du pays fait que la plupart des sponsors nous tournent dos et ceux qui nous soutiennent le font à minima faisant que nous soyons obligés de nous endetter pour boucler le budget. C’est la difficulté majeure.
- Quels sont les artistes invités ? Pourquoi le choix de ces artistes ?
Comme chaque année, nous faisons appel à un artiste international et c’est un couple d’artistes du Mali en vogue qui a été choisi cette année à la demande des femmes, il faut le rappeler que nous faisons un sondage chaque année auprès des femmes avant de décider du choix.
Au niveau national, nous aurons Rama N’Goni qui n’est plus à présenter et qui est aujourd’hui l’artiste locale la plus en vogue dans la ville.
Nous avons aussi Bakouri qui est une artiste griotte et qui est la plus sollicitée par les femmes pour réjouissance populaire comme les baptêmes et mariages. Elle fera ses premiers sur scène à l’occasion de cette 12ème édition.
- Quelles sont les innovations de cette édition ?
L’innovation majeure est que déjà à partir de 12h la fête va commencer sur l’esplanade du Théâtre de l’Amitié avec notre partenaire.
Aussi cette année nous avons décidé de commencer très tôt à partir de 20h et finir au plus tard 22h30 pour permettre aux femmes mariées pour la plupart de regagner leur domicile le plus vite contrairement aux autres années où on finissait pratiquement après minuit
- 12 éditions déjà, quelles sont les leçons que vous tirez de cet évènement dédié aux femmes ?
Déjà nous pouvons dire que cet événement devrait tout simplement exister vue l’engouement suscité chaque année. L’événement nous a permis de comprendre toutes les difficultés de mobilisation de ressources sur une longue durée puisque rien n’est acquis à l’avance, chaque année avec ses réalités.
- Quelles sont les perspectives pour les prochaines éditions ?
Nous souhaitons depuis quelques années plus d’artistes aux femmes et changer de site pour aller dans un espace plus grand. Mais pour cela, il nous faut beaucoup de moyens. Donc nous souhaitons avoir plus de sponsors pour rendre MOUSSOW KA SOU plus grandiose en termes de plateau artistique.
Interview réalisée par Julie Jessica/MoussoNews