" Avec Waabo, l'objectif est de réveiller l'orgueil culturel des jeunes Burkinabè ", Aziz Tiemtoré

Abdoul Aziz Tiemtoré, alias Aziz La Merveille est le promoteur de « Waabo’’, un événement culturel novateur qui célèbre l’identité burkinabè dont 1^ère édition se tiendra du 1^er au 2 février 2025. L’initiative destinée principalement à la jeunesse burkinabè promet d’être riche en activités culturelles et de reconnexion avec les coutumes et valeurs d’autrefois.

Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Abdoul Aziz Tiemtoré alias Aziz La Merveille. Responsable de la structure Pro Communication qui agit dans le domaine de l’évènementiel et de la Communication, le Booking, le marketing opérationnel.

‘’Waabo’’, qu’est-ce que c’est ? Et comment est née l’initiative ?

« Waabo » veut dire »viens » en langue Mooré. C’est un évènement culturel à caractère jeune mais avec une dimension internationale. C’est un appel à la jeunesse de se réapproprier notre patrimoine culturel, à valoriser tout ce qui vient de chez nous. Que ce soit dans la mode, la musique, la cuisine… dans toutes les activités possibles. Voilà tant que ça vient de chez nous, il faut qu’on trouve le moyen de le valoriser.

Quels sont les objectifs ?

L’un des objectifs majeurs de Waabo est de réveiller l’orgueil culturel des jeunes en leur montrant que le patrimoine, loin d’être figé est capable de s’adapter et d’évoluer avec leur époque tout en restant une source de fierté.

Quelle est la particularité de « Waabo »?

La particularité de « Waabo » se trouve dans son contenu. Que ce soit les panels, la rue marchande. Au niveau des panels par exemple, nous allons traiter des thèmes qui relèvent de la consommation locale de nos produits. Que ce soit dans l’art culinaire, la boisson locale. Nous allons traiter sur des thèmes pour montrer l’importance du Consommons local. Nous allons aussi traiter des thèmes qui parlent de la réutilisation des instruments locaux dans nos chansons.

En fait on va parler des thèmes qui rentrent dans le cadre de création du contenu, montrer aux jeunes l’importance de valoriser notre identité culturelle. Au lieu de s’injurier sur les réseaux sociaux, et ne même pas savoir porter du Faso Danfani. Tout cela rentre dans le cadre du coté académique de Waabo.

" Avec Waabo, l'objectif est de réveiller l'orgueil culturel des jeunes Burkinabè ", Aziz Tiemtoré 2 — ***La première édition se tiendra du 1er au 2 Février 2025***

Quelles sont les activités qui sont prévues ?

Nous aurons entre autres, « Waabo Academy » qui concerne les panels qu’on appelle les « Talkcrea » et des « Speed meeting » pour discuter de différents thèmes. Il y’a le « Waabo Reem » qui est l’espace détente et découverte. Des expositions, des rues marchandes, la gastronomie, la compétition de danse, l’espace enfant seront au programme. Il y’a aussi « Waabo place » qui est la grande scène, ou chaque soir, au moins une dizaine d’artistes burkinabè vont se produire. Tout sera gratuit.

On constate également que c’est un évènement destiné plus aux jeunes ? Pourquoi ?

Chaque génération a son mot à dire et c’est le moment pour cette génération de s’approprier ces valeurs pour mieux les valoriser. Les anciens l’ont fait, nos grands frères avant nous l’ont fait et ils continuent d’ailleurs, pourquoi pas nous aussi.

Une partie de la jeunesse est en train de se perdre. On ne leur dit pas de ne pas suivre le monde, la modernité. On leur dit de revenir à la base pour puiser et montrer aux yeux du monde qu’on a des valeurs qu’on peut mettre en valeur.

»Waabo » est un véritable retour aux sources culturelles et traditionnelles burkinabè, est-ce que 48h suffisent pour un meilleur encrage ?

Pour un début, nous allons faire pour deux jours. Dans les éditions à venir nous verrons comment programmer à long terme.

Comment se passe les préparatifs ?

Très bien. Des personnes du troisième seront là, puisque la transmission se fait entre eux et nous. Nous sommes en train de lancer le programme des Talk créa, les panels.

Un tel évènement nécessite beaucoup de finances. Avez-vous des partenaires ?

Bien évidemment, nous avons des partenaires qui nous accompagnent pour la réussite totale de cet évènement de grande envergure.

Quelles sont les perspectives ?

Il y’aura un Waabo 2 et la programmation dépendra de Waabo 1. De façon annuel ou deux ans. Nous avons déjà programmer l’évènement pour 5 ans. Si les autorités nous accompagnent, nous feront les éditions prochaines de façon annuelle, mais si des difficultés se présentent, nous seront obligés de venir à chaque 2 ans.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews