Basketball : Yasminatou Traoré, 20 ans de carrière, 13 trophées et plus de 20 médailles

Le basketball une destiné pour Yasminatou Bado/Traoré.  Joueuse depuis le bas âge, elle est aujourd’hui une figure de ce sport au Burkina et de la sous région. De par son amour du jeu et l’engagement pour ce sport, elle a su surmonter les grands défis du basketball. En vue de valoriser le sport féminin au Burkina, elle a initié un projet dénommé ‘’Sport-Tech’’.

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Yasminatou Traoré, 13 trophées et plus de 20 médailles.

1m 80 n’est pas particulièrement impressionnant pour un pivot, mais cela n’empêche pas Yasminatou Traoré de compiler une vingtaine de points par match. Joueuse de basketball, elle est une sportive pleine d’engouement.

Un amour, une passion, elle fait ses premiers tapotements de boule, de passe, de drible dans les années 2003 à l’âge de 10 ans. Elle est l’une des meilleurs rebondeurs du basketball burkinabè mais aussi une pionnière dans l’histoire du basketball Africain.

Le lundi 08 janvier 2024, le media Mousso News était présent avec Yasminatou Traoré sur le terrain de basketball de la Caisse National de Sécurité Social (CNSS). Yasmine malgré sa vie de femme au foyer n’a pas ranger définitivement ses tennis du basketball. Elle continue à y faire carrière mais participe maintenant moins aux championnats.

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Yasminatou après son entrainement

Vêtu d’un short noir, d’un t-shirt blanc, d’une paire de basket noire orangé et de sa boule de basket en main, c’est parti pour deux heures d’entrainement. Elle effectue 4 tours de courses du terrain, des étirements avant de prendre sa boule de basket. Une pause de 15 minutes après 40 minutes d’entrainement, Yasminatou est toute trempée de sueur. Après avoir souffler elle et ses coéquipiers organisent une sorte de match amical. Son jeu d’attaque est essentiellement basé sur le tir avec un shoot qu’elle relâche très haut pour éviter les contres. Ses mains lui offrent un excellent contrôle du ballon.  Yasminatou depuis quelques années s’entraine uniquement pour la forme. Finalement c’est aux environs de 20heures qu’elle se retire de la partie.  Par semaine elle a en moyenne 4 heures d’entrainements.

Elle confie qu’il se peut qu’elle participe aux championnats cette année car l’année passée elle était hors du pays.

Grace à ma tante, je suis tombée amoureuse du basketball

Yasminatou a commencé à pratiquer ce sport en 2003 où elle été voir sa tante basketteuse jouer lors d’un match. Immédiatement elle fut passionnée des passes et des techniques de cette dernière alors elle décide de la prendre pour modèle et de s’y s’essayer également dans le basketball. « C’était comme un coup de foudre, je me voyais déjà en train de jouer dans un grand club. Sur place j’ai fait comprendre à ma tante que je veux pratiquer le même sport qu’elle. Elle a souri et en me disant c’est un jeu très discipliné et très intéressant mais il faut être dynamique et passionné sinon tu ne pourras pas tenir. En retour je l’ai juste dit que je vais tenir car je suis déjà passionnée et je ferai tout pour y arriver » relate-t-elle.

Elle intègre des mois plus tard son premier club : l’Asfa Yennega. En deux années d’entrainement, elle commence à participer aux compétitions nationales de basketball. Durant 10 ans elle et son équipe sont championnes minimes, cadette et juniors filles. Yasminatou à intégrer pas mal de club pour la suite de sa carrière sportive.

S’intégrer dans une discipline sportive ne freine pas les études

Yasminatou est Titulaire d’une Licence en finance banque. Pour elle ce fut des sacrifices faites. Concilier les études et le sport n’est pas du tout facile mais pas impossible. « Comme on aime le dire quand on veut on peut. Il est très difficile de lier le sport aux études mais je me suis fixée des objectifs à atteindre. Quand je quitte les classes dans la soirée je pars sur le terrain de basketball pour commencer les entrainements alors que mes amis de classe, eux rentre pour bosser les cours. Je rentre toute fatiguée et il faut se reposer mais je trouvais toujours un temps pour bosser tard dans la nuit. J’ai dû traverser ce système durant des années jusqu’à l’obtention de mes Diplômes » explique t’elle

Elle porte également la casquette de développeur web et de pâtissière. Pour le compte d’une association, Yasminatou est facilitatrice en éducation aux médias à l’information où plus de 50 jeunes de différentes régions ont été formé sur la désinformation.

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Un gâteau d’anniversaire fait par Yasminatou.

La pâtisserie, un autre univers de Yasminatou

En dehors du basketball, Yasminatou s’est lancée dans la pâtisserie depuis plus d’un an. Des gâteaux d’anniversaires, les petits fours, les jus sont les spécialités que proposent à ses clients. Elle fait également des pauses café. Son domicile lui sert de local en attendant de mettre en place sa structure de pâtisserie. Elle s’est lancée dans ce métier par manque de travail malgré qu’elle soit diplômée en Finance Banque. « Le Basketball au Burkina ne connait pas de rémunération. Aussi avec mes diplômes j’en ai déposé des demandes de partout mais toujours pas de bon retour. Je cherche toujours et espère en avoir pour pouvoir mieux subvenir à mes besoins et venir en aide à ma famille. Si non faire tout ce trajet et ranger les diplômes ce n’est pas facile. Actuellement je me suis lancée dans la pâtisserie »

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Un gâteau d’anniversaire fait par la basketteuse

Le sport féminin, un avenir incertain au Burkina

Le sport féminin est de moins en moins valorisé dans certains pays Africain y compris le Burkina où les femmes athlètes méritent d’être reconnues et soutenues.

A en entendre Yasminatou le niveau actuel du sport féminin est en baisse. Pour les compétitions au niveau international, les filles sont faiblement recommandées. « Le basket féminin risque de disparaitre au Burkina si nous n’y prenons pas garde ; actuellement le niveau a baissé, rien est prévu pour les filles, les défis ont changé mais les équipes sont en baisse, il n’y a pas de match » regrette -elle.

De plus, les stéréotypes de genre constituent un frein pour la valorisation du sport dans le monde féminin. A cela la basketteuse souhaite changer les mentalités et à donner aux femmes athlètes la visibilité qu’elles méritent. « C’est à nous de travailler pour relever la pente. Il y a de nombreuses femmes talentueuses dans le sport au Burkina et elles méritent d’être célébrés et soutenues » dit-elle.

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‘’Sport-Tech’’ le projet de Yasminatou

Pour valoriser et soutenir le sport féminin, Yasminatou a initié le projet ‘’Sport-Tech’’ une plateforme qui encourage la participation et les performances des filles dans les toutes les disciplines sportives du Burkina. A travers cette plateforme la professionnelle prévoie de s’associer à des clubs existants pour soutenir les joueuses tant sur le plan éducatif et sportif. Cet accompagnement va inclure des bourses d’études au profit de ces jeunes joueuses.

Yasminatou, joueuse professionnelle de basket s’est donnée pour objectif de former les jeunes afin qu’ils assurent la relève du sport féminin. Membre du club AOA, la basketteuse est chargée de trouver des initiatives au profits de ces jeunes joueuses.

Mariam LINGANE /Mousso News

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