Beauté : Que deviennent les produits défrisants ?

Le marché des produits défrisants connait un déclin de plus en plus progressif au Burkina Faso. Il est dû à l’avènement du mouvement nappy qui reflète un changement culturel vers l’acceptation et la valorisation des cheveux naturels ou afro.

Soft Hair, Optimal, Dark and lovely, UB, 7/17 sont entre autres des produits défrisants qui servent à modifier la texture des cheveux pour les rendre moins raides et faciles à manipuler.  

Au Burkina Faso, ces produits tendent à disparaitre au profit de méthodes de soins capillaires plus naturelles. Cette transition marque non seulement un changement esthétique mais aussi un retour à l’authenticité capillaire, encourageant une meilleure santé des cheveux.

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Fabiola Kambiré, étudiante avait fait du défrisant son ‘’compagnon fidèle’’ pour l’entretien de ses cheveux. Au fil du temps, elle a dû s’en détacher car ses cheveux se sont dégradés petit à petit. « Avec les cheveux lissés, il est plus facile d’opter pour certaines coiffures et cela alourdi moins la tête. J’ai stoppé leurs utilisations car les produits chimiques que contiennent ces produits ont beaucoup abimés mes cheveux », relate-t-elle triste.

« UB, Soft Hair et ‘’attrape mon cœur’’ (défrisant artisanalement fabriqué et vendu dans les marchés) sont ceux que j’utilise. Il me faut des produits très fort car mes cheveux sont un peu ‘’rebelles’’. Mais j’ai remarqué que les produits défrisants sont en train de disparaître. J’en retrouve de moins en moins dans les salons de coiffure », explique Imelda Zabsonré, Attachée d’éducation.

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Changement de perception

Le mouvement ‘’nappy’’ a gagné en popularité et incite de nombreuses femmes à abandonner les produits défrisants au profit de méthodes de soins capillaires plus naturelles. Il promeut l’acceptation des textures naturelles des cheveux afro. Cette tendance impose une évolution des produits d’entretien sur le marché. Elle offre une gamme croissante de produits adaptés aux besoins des cheveux naturels tels que des hydratants.

Pour Monique Kaboré, coiffeuse et propriétaire de salon de coiffure, la plupart de ses clientes ont une préférence pour les produits capillaires afro. « Elles demandent de moins en moins les défrisages, elles demandent très souvent des méthodes de soins naturelles », souligne-t-elle.

Monique précise que les produits défrisants se font de plus en plus rares et sont remplacés par des gammes capillaires adaptés aux cheveux naturelles et afro. « Beaucoup de femmes entreprennent dans le domaine du capillaire et proposent des produits qui nourrissent les cheveux et les rends doux. Cela a apporté un véritable coup aux défrisants », détaille-t-elle.

Aïcha Malika Kouanda, co-promotrice et responsable chargée de la recherche et du développement des produits capillaires de la marque Das’hair, indique que les produits défrisants tendent à disparaître car ils causent plus de problèmes. « Ils sont à l’origine de l’alopécie, cassent les cheveux, et sont aussi un facteur qui peuvent causer le cancer de col de l’utérus et des fibromes », explique-t-elle en précisant que beaucoup de marques proposent davantage des produits naturels pour faciliter l’entretien des cheveux afro.

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Au regard des conséquences de ses produits sur la santé, certaines femmes bannissent les produits chimiques de leur routine capillaire. « Les défrisants disparaissent doucement à un rythme progressif. Vu l’impact de ses produits sur la santé, il est plus facile d’encourager les femmes à s’en défaire pour préserver leur bien-être », recommande Aïcha Malika confiante d’un lendemain meilleur du capillaire.

L’avènement du mouvement ‘’nappy’’ au Burkina Faso a contribué à une transformation positive vers une plus grande acceptation et valorisation des cheveux naturels. Cela entraine une Reduction progressive de l’utilisation et de la demande des produits défrisants traditionnels.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews