Bobo-Dioulasso : La boîte de chitoumou passe de 5000 à 4000 F CFA

Nouvellement sortie, la boîte des chenilles fraîches communément appelées chitoumou se dispute entre 4000 et 5000 FCFA à Bobo-Dioulasso. Mousso News à pu le constater dans la soirée du vendredi 19 juillet 2024.

Le « chitoumou » est la larve des papillons à corps allongé, formé d’anneaux et généralement velu, qui se développe en saison pluvieuse. Cet aliment est progressivement rentré de les habitudes alimentaires des Bobolais, si bien que sa période est attendu avec impatience.

De nombreuses femmes ont profité de cette opportunité pour en faire un business. « Je vends des chenilles depuis près de 10 ans maintenant. C’est un aliment que les populations aiment énormément. Même des étrangers en séjour ici viennent s’en procurer, certains pour en revendre, d’autres pour en faire découvrir à leurs familles », affirme Minata Sawadogo, commerçante installée à proximité de la place du paysan de Bobo-Dioulasso.

Entre 4 000 et 5 000 FCFA la boîte

Selon elle, les chenilles viennent tout juste de sortir, ce qui fait que les prix sont très élevés. « Présentement pour avoir des chenilles, il faut aller jusqu’à Niangoloko. Dans les villages environnants de Bobo, la production n’a pas commencé. Le matin, la boîte de tomates remplie de chitoumou faisait 5 000 F. Mais ce soir, elle est passée à 4 000 FCFA », confie-t-elle. Elle souligne que ce prix est dû à la rareté de la matière. Sinon réplique-t-elle, la boîte est généralement vendue à 1000 FCFA entre le mois de juillet et août.

Pourquoi le prix est élevé ?

Malgré ce prix jugé excessif, Minata Sawadogo avoue qu’elle peut ventre entre 35 et 40 boîtes par jour. Sur chaque boîte, elle peut avoir une marge allant de 300 à 500 FCFA. Ce qui lui permet de subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille. Pour cette commerçante, la difficulté de cette activité réside dans la complication d’avoir de la marchandise. « Comme nous sommes au début, il est difficile d’avoir de la marchandise. Il faut se lever souvent très tôt afin de pouvoir faire un stock et satisfaire la clientèle. Aussi, il faut obligatoirement avoir des contacts afin d’être parmi les premiers à être servis », déclare-t-elle. Son souhait est que la saison soit bonne afin que les chenilles descendent davantage des arbres. C’est à ce prix, indique-t-elle, que les clients pourront avoir leur bon chitoumou, à moindre coût.

En rappel, le chitoumou peut être mangé avec n’importe quel plat, notamment le tô, le riz, les ignames, etc. Certains le préfère accompagné de pain ou sous forme de soupe. Il faut noter que la ville de Bobo-Dioulasso a fini par être représentée comme la « capitale » du chitoumou au Burkina Faso.

Léandre Sosthène SOMBIE/ Mousso News Bobo-Dioulasso