Bobo : L’appel à l’aide de la Mosquée Dioulasso-bâ

L’un des symboles forts de la ville de Sya est la mosquée Dioulasso-bâ,  construite dans les années 1900. Un édifice qui mérite d’être inscrit parmi les patrimoines mondiaux mais qui, malheureusement, risque la dégradation. Et pour cause : aucun fonds pour sa réhabilitation. Si une initiative de collecte de fonds a été lancée par l’ancien ministre de la Culture, Tahirou Barry, elle est restée sans suite depuis son départ du département. L’historique mosquée de la capitale culturelle risque de s’abattre.

« Nous sommes à deux doigts de perdre la mosquée Dioulasso-bâ », avait écrit un citoyen bobolais furieux de constater l’état de délabrement de la mosquée. Il pointe du doigt la responsabilité d’un réseau qui semble se sucrer sous le couvert de la mosquée. La mosquée de Dioulasso-bâ est en effet vieille de plus de 200 ans.

Construit à l’aide de bois et d’argile, cet édifice au fil des ans est devenu plus que vétuste. En 2017, alors ministre de la Culture et du Tourisme, Tahirou Barry avait lancé une collecte de fonds pour sa réhabilitation, en plus d’une promesse de subvention de 150 millions de F CFA dudit ministère. « 100 millions de F CFA ont pu être collectés »,  confie le président du comité de réhabilitation Hamade Sanogo.

Le ministère a également respecté sa promesse avec l’aide de la somme ci-citée. Et, explique le président du comité, « ce sont les 150 millions, plus les 100 millions qui ont été utilisés pour le début de la réhabilitation. Les deux hangars de la mosquée ont été refaits ». Il n’y a donc plus rien dans les caisses du comité.

Toutefois, à la publication des images montrant des trous dans les plafonds, des jeunes se sont mobilisés pour trouver une solution à la mosquée. Ce qui était à rattraper l’a donc été. En attendant, les caisses restent vides, et il est attendu près de 500 millions de F CFA pour la fin des travaux de la symbolique mosquée.

L’actuel ministre de la Culture, interpellé par le président du comité de réhabilitation,  lui lance un cri de cœur pour la survie de la mosquée. Et de démentir la rumeur selon laquelle le comité aurait détourné le fonds prévu en la matière. « Mais il n’en est rien »,  a-t-il assuré.

Bassératou KINDO

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