Boucle du Mouhoun : grossesses précoces, mariages forcés…, des freins à la scolarisation de la jeune fille

Nous constatons que de plus en plus dans plusieurs localités du Burkina, malgré toutes les politiques pour soutenir la scolarisation de la jeune fille, l’éducation des filles rencontre beaucoup de difficultés pour diverses raisons. Cet article n’est pas le premier ni le dernier qui s’attellera sur les causes, les conséquences du décrochage scolaire des filles au Burkina Faso. Et les perspectives pour le maintien des filles à l’école.

Boucle du Mouhoun : grossesses précoces, mariages forcés…, des freins à la scolarisation de la jeune fille 2
© Irénée de Poulpiquet/Fondation Raoul Follereau

A Serena un village situé près de Boromo dans la région de la boucle du Mouhoun, il ne manque pas d’année que des jeunes filles du primaire et du secondaire abandonnent les classes pour une grossesse non préparée, un manque soutien parental, insuffisance de moyen financier, et mariage. « Les grossesses précoces, les mariages précoces, le manque de moyens, le non accompagnement des élèves par leurs parents exposent certaines filles et adolescentes, ce qui handicapent leur scolarisation », confie N. Salifou

Avec les conceptions limitées au tour d’une grossesse précoce, la jeune élève est obligée d’abandonner les études pour sa survie et son bien-être. « L’enfant est parfois répudié par ses parents, avec une grossesse dont l’auteur a parfois rejeté. Ces filles sont dans l’obligation de renoncer à tout pour leur santé et espérer accoucher en bon état. » ajoute Boubié.

Certains parents laissent leurs enfants à eux-mêmes sans un accompagnement ni de soutien quelconque. La jeune fille apparait ainsi celle qui doit se prendre en charge alors qu’elle n’est qu’une écolière. « Certaines jeunes filles en quête de moyen pour se prendre en charge se retrouve dans des difficultés et se voit obliger d’abandonner les bancs. Certaines sortent avec des hommes espérant avoir de quoi se nourrir et se vêtir. Par malheurs, si elles contractent une grossesse, c’est là, que ses parents se manifestent en la répudiant ou refuser de payer sa scolarité. » explique Moussa. Il ajoute qu’il y a trop de négligence de la part de certains parents, ce qui égarent les adolescentes.

Pour le maintien des filles à l’école, il faut des initiatives adaptées

Il faut sensibiliser la communauté sur l’importance de la scolarisation des filles et encourager les parents à accompagner leurs enfants et les soutenir dans leurs études en satisfaisant leurs besoins élémentaires. Sensibiliser les jeunes filles, jeunes garçons, les hommes et les   femmes sur l’usage du préservatif, car plus qu’un moyen de protection, le condom peut sauver des vies.

Les ONG et décideurs doivent songer à plus de subvention de la scolarité des jeunes filles mères, en difficultés…

NAON Djeneba/ Mousso News.

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