Burkina : 12 jeunes contre le mariage d’enfants à travers le JAPAME

12 jeunes de profils divers sont désormais aptes à plaider contre le mariage d’enfants grâce à la CONAMEB. Du 12 au 14 décembre 2024 à Ouagadougou, ils ont été initiés aux différents textes législatifs qui interdisent ce phénomène. Désormais membre du réseau des Jeunes Activistes pour l’Abandon du Mariage d’Enfants (JAPAME), ils s’engagent à être des activistes de cette cause essentielle.

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Les apprenants au cours des travaux de groupe sur les textes législatifs en lien avec le mariage d’enfant.

La plateforme des Jeunes Activistes pour l’Abandon du Mariage d’Enfants (JAPAME) est renforcée avec de nouveaux adhérents. 12 jeunes ont été formés sur les textes juridiques de lutte contre le mariage d’enfants. De l’initiative de la Coalition Nationales contre le mariage d’enfants (CONAMEB) en partenariat avec le Plan International, cet atelier de formation a été réalisé sous l’impulsion d’une des pionnières de la lutte contre le mariage d’enfants, Eulalie Yerbanga/Ouédraogo.  

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Eulalie Yerbanga/Ouédraogo, grande pionnière de la lutte contre le mariage d’enfant par ailleurs coordinatrice de la CONAMEB.

Les apprenants ont été inculqués sur les causes et conséquences du mariage d’enfants, la prévention et de même les stratégies nationales de lutte. Ils ont appris à identifier des textes juridiques et politique, des engagements internationaux en lien avec le mariage et à constituer des plaidoyers de lutte sous la supervision de Ibaranté Momo, acteur social, membre de la coalition Burkina Faso pour les droits de l’enfant. De son avis, le niveau de ces désormais jeunes activistes était impeccable pour des novices dans la matière. « Quand on fait confiance à la jeune génération, ils démontrent toujours leurs savoir-faire », rappelle-t-il.

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Ibaranté Momo a formé sur les textes législatifs en lien avec la lutte contre le mariage d’enfant et les notions du genre et du sexe.

Ces jeunes ont également été initié à la notion du genre et à son analyse. Pour Ibaranté Momo, les apprenants doivent avoir une meilleure compréhension de ces thématiques pour mieux adresser les questions de lutte contre le mariage d’enfants. Car dit-il ”nous voulons que dans leur vie, qu’ils utilisent de bonnes sources pour la constitution argumentaire”.

Mahamadi Loukmann Kindo, animateur à Ouahigouya a trouvé la formation éducative. Ne sachant pas faire une grande différence entre le mariage d’enfant et celui forcé, il repart dans sa localité d’origine enrichit sur ses thématiques.

Lire aussi: Mariage d’enfants : Des partenaires de UNICEF et UNFPA outillés sur les outils de collecte de données – Mousso News

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Mahamadi Loukmann Kindo a participé à la formation.

Au-delà des différents concepts en lien avec le mariage d’enfant, ils ont été initiés aux notions d’activisme, à la gestion du risque et la protection de l’activisme avec Neimatou Sakandé, communicatrice, animatrice digitale à Amnesty Burkina. « Pour ma communication de l’activisme digital, ils ont été initiés à utiliser les différentes plateformes numériques pour faire du militantisme qui est de défendre une lutte sur les réseaux sociaux », souligne-t-elle.

Outre, ils ont découvert l’univers des réseaux sociaux. Motiver par leur désir de changement, ils ont entrepris de créer des comptes sur diverses plateformes afin d’animer des discussions et de sensibiliser leur communauté. Ils ont également été initié à la création d’un blog via les différentes formes et catégories, à l’animation d’un blog leur permettant de partager leurs idées et de publier des billets sur des sujets.

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Neimatou Sakandé a été formatrice au cours des 72 heures d’atelier.

Une formation, des suggestions, des changements

Au terme des 72 heures de formation sur le mariage d’enfants et l’animation des réseaux sociaux en tant que bloggeurs, les apprenants ont formué des suggestions pour améliorer les prochaines sessions. A l’image de Mahamadi Loukmann Kindo, les apprenants espèrent qu’à la prochaine formation, une salle munie de la connexion Wifi soit mise à leur disposition pour faciliter les recherches et les travaux.

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Hynda Anaïs Sobgo, l’une des apprenantes à cet atelier de lutte contre le mariage d’enfant.

Aussi, pour Hynda Anaïs Sobgo, les différents initiateurs leurs fourniront des termes de références (TDR) pour faciliter leur compréhension des modules. Elle repart avec un carnet d’adresse bien fourni car cette formation lui a particulièrement permis de faire de réseautage.

Au bilan prochain les différents formateurs s’attendent à ce que les apprenants soient constants sur la création du contenu sur les réseaux sociaux et leur blog.  De plus, ils doivent à l’issue de cet atelier participer à une campagne digitale prévue pour bientôt.

Annick HIEN/MoussoNews

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